samedi 31 décembre 2016

Le Coin des libraires - #40 Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand

Je sais, j'ai énormément de retard sur mes articles par rapport à mes lectures. J'ai lu Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand il y a plus d'un mois maintenant et heureusement que j'ai pris des notes sur mon ressenti à la fin de ma lecture, sinon, je n'aurais sans doute pas pu vous écrire cet article aujourd'hui. 

J'ai reçu ce livre en novembre dernier pour mon anniversaire dans une édition vraiment magnifique puisqu'il s'agit de l'édition limitée Pocket - je tiens d'ailleurs à dire qu'au vu de la beauté du livre comparé à la version classique, Pocket a pris une très bonne décision en l'éditant avec cette nouvelle couverture même si c'est dommage qu'il n'ait pas édité la suite La vie est facile, ne t'inquiète pas dans une édition du même esprit (peut-être pour l'année prochaine ?) 

Depuis le temps qu'il me fait de l'oeil ce livre je n'ai pas pu m'en empêcher, il a été ma première lecture parmi tous les livres que l'on m'a offert. 
Cela fait maintenant plusieurs semaines/mois que je ne peux plus trop lire, en tout cas pas dans un rythme aussi soutenu qu'auparavant alors j'ai tendance à favoriser les lectures assez courtes comme vous avez pu le voir sur Instagram - bon Temps glaciaires & Sacré sont les exceptions - et pour le coup, ce qui est sûr c'est que Les gens heureux lisent et boivent du café entre parfaitement dans ce critère puisqu'il ne fait même pas 200 pages. 



« Ils étaient partis en chahutant. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule.

Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…


Bon, une fois encore j'ai retrouvé cet éternel débat dû à l'engouement des livres : la médiatisation d'un livre le rend-il moins bon parce que les critères d'appréciation se trouvent être plus élevés que d'ordinaire ? 
C'est une question délicate dont la réponse n'est pas la même en fonction du livre en lui-même je trouve, mais aussi en fonction du lecteur. 

Pour ma part, c'est vrai que quand j'entends vraiment beaucoup parler d'un livre comme ça a été le cas pour celui-ci, j'ai tendance à mettre la barre très haute et à avoir des attentes relativement importantes. Il m'arrive de regretter l'engouement autour d'un livre ou d'un auteur à cause de cela justement - même si je souhaite aux auteurs d'acquérir une certaine notoriété bien évidemment ! 
C'est vrai aussi que j'ai tendance à me plonger dans un livre tout en sachant le moins possible de ce qu'il va raconter, de telle sorte que j'évite les résumés ou autre sur les réseaux sociaux, mais on ne peut pas passer à côté de la médiatisation de certains livres - en ce moment, c'est par exemple Chanson douce de Leïla Slimani qui a en plus remporté le prix Goncourt de cette année et qui m'intrigue beaucoup, mais je pense que je vais attendre quelques mois, peut-être pour sa sortie poche ou quoi, mais en tout cas pas maintenant, tout le monde ne fait qu'en parler et je préfère toujours attendre de retrouver le calme d'après la tempête. 


Bon bref, tout cela pour dire que ce livre a été vraiment énormément vendu, que beaucoup le considèrent comme un coup de coeur ou en tout cas, une excellente lecture, etc, etc. comme vous l'avez sans doute un peu compris, ça n'a pas vraiment été le cas pour moi. 

Je m'explique - avant de me faire égorger par les fans de l'auteure -. L'histoire en elle-même est plutôt intéressante, puisque l'on suit Diane une parisienne qui vit dans le passé ou plus exactement qui ne vit plus réellement. Elle vit en quelque sorte en exilé dans son appartement depuis qu'elle a perdu son mari et sa fille il y a de cela une année. Complètement désemparée, elle ne semble plus savoir comment vivre tout simplement. 
Le postulat est tout à fait correct, l'histoire promet d'être riche en émotion. De prime abord j'ai pris le livre pour un mélange entre le drame et le développement personnel comme on en voit beaucoup pullulé depuis des années (comme avec Laurent Gounelle par exemple), mais en fait non, pas vraiment en tout cas. 

Bien évidemment tout le roman va tourner autour de Diane, la protagoniste du roman qui est tout aussi énervante qu'épuisante, mais pas tout le temps ! Enfin si, mais c'est surtout que ça fonctionne à l'usure. Au début on comprend pourquoi elle est aussi mal, pourquoi elle se plaint toutes les pages et tout et puis, voilà qu'elle prend la décision de partir en Irlande et on se dit alors : ça y est l'apprentissage de la guérison va commencer, on ne va pas la supporter pendant tout le bouquin dans son appart dégueulasse de Paris. 

J'ai vraiment aimé le moment où elle décide de prendre sa vie en main avec ce voyage, de se prouver à elle-même qu'elle en est capable, qu'elle peut le faire seule. Sur certains aspects, je me suis retrouvée dans la psychologie du personnage ce qui n'était pas désagréable, mais sur d'autres j'ai plus eu l'impression d'avoir affaire à une fille de 16 ans qu'à une femme qui, certes a perdu son mari et sa fille, mais qui a quand même des choses auxquelles se raccrocher, comme son meilleur ami Felix ou son café-librairie quoi. Fin je suis désolée, mais c'est un peu capricieux de sa part de tout abandonner comme ça, surtout quand on sait que des gens tueraient pour avoir la chance de faire la même chose, mais bref.



Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand, édition Pocket collector.


Voilà donc que Diane part en Irlande histoire de guérir seule, histoire d'être recluse dans un pays étranger et d'avoir enfin la solitude dont elle a besoin - c'est en tout cas comme ça que je l'ai perçu. À ce moment là, ça allait un peu mieux, je la trouvais un peu moins pitoyable à toujours se plaindre et tout. 
Finalement, ça a été de courte durée parce qu'elle repart à la fin du bouquin et alors une grosse interrogation s'est posée : à quoi bon partir ? en quoi ce voyage en Irlande est-il légitime pour l'histoire puisqu'au final, retour à la case départ, Diane revient à Paris et décide de reprendre en main "Les gens", mais ce n'est pas comme s'il n'était pas là avant qu'elle parte, elle n'avait peut-être pas besoin de partir faire ce qu'elle a fait pour s'en rendre compte quoi. 

Lors de la dernière page du livre je me suis demandée à quoi ça a servi, à quoi ça l'a avancé de partir en Irlande si ce n'est faire n'importe quoi, si ce n'est briser le coeur du pauvre Edward qui était prêt à sauter le pas pour elle. Définitivement, ça a été une déception parce que le personnage est bien trop creux et pitoyable pour moi. 

J'ai surtout eu l'impression que l'auteure voulait mettre le paquet sur le pathos afin de combler certaines lacunes comme le fait de ne peut-être pas réellement savoir ce que cela fait de perdre des êtres aussi proches. Oui, c'est ça, j'ai eu le sentiment que l'auteure n'a peut-être pas suffisamment creusé dans son personnage en tant que telle et l'a surtout utilisé comme généralité. 
Je m'explique : Diane = représentation d'une femme qui a perdu sa famille donc elle est la figure de proue de tous ceux qui ont perdu un jour leur conjoint ou un enfant, mais au-delà de cela, où est l'individu en tant que tel ? où se trouve le personnage que l'on suit ? D'un point de vue psychologique je n'ai pas eu le sentiment de suivre un personnage à part entière, plus une vague image d'une femme qui a perdu sa famille mais qui n'a pas d'identité propre, qui se définit toujours par le biais des autres : d'abord sa famille, Felix, puis Edward et enfin son café/librairie, mais le personnage de Diane, je n'ai jamais eu le sentiment de le découvrir. 

Vous l'aurez donc compris, je n'ai pas trouvé Diane particulièrement attachante, évidemment on ressent de la compassion pour ce qu'elle a vécu, pour ce qu'elle subit au quotidien, mais c'est aussi difficile d'apprécier un personnage quand l'on ne perçoit pas réellement ses contours et quand celui-ci pleure la moitié - les trois-quarts ? - du temps. 
Ce problème de psychologie des personnages n'est pas applicable à tous puisque j'ai beaucoup aimé les personnages seconds comme Felix même si je l'ai trouvé trop stéréotypé dans le genre "coureur de jupons gay" ce qui est dommage parce qu'il a un potentiel vraiment intéressant. 
Non, c'est surtout Edward que j'ai aimé, j'ai trouvé qu'il était le personnage le plus élaboré, le plus abouti avec une réelle construction du personnage. Oui c'est vrai, son histoire peut paraître tirer par les cheveux, mais il n'empêche que ses réactions paraissent sincères et qu'il a l'air d'avoir été travaillé par l'auteure. En tout cas, j'ai cru sentir un réel cheminement dans la façon d'écrire ce personnage que ce soit dans son histoire passée et même dans celle que l'on suit avec sa femme, avec son métier de photographe. 


Comme je le disais au début de mon article la sur-médiatisation de ce livre a sans doute joué dans mon appréciation, après tout, quand beaucoup de monde a adoré un bouquin, on est toujours un peu déçu de ne pas l'avoir autant aimé. Que voulez-vous, je m'attendais à mieux je ne vais pas mentir simplement pour être comme tout le monde. J'ai été déçu par la résolution, par le personnage de Diane et aussi par le style malheureusement. Sans m'attendre à quelque chose d'hyper transcendant, je n'ai pas été particulièrement transporté par l'écriture de l'auteure. 
Pour dire la vérité, j'ai trouvé le style assez plat, le point positif est que ça se lit très vite, en une journée c'était plié, mais au-delà, j'ai tendance à préférer quand l'écriture est plus poétique, plus lyrique. 
J'ai eu un gros problème avec les nombreuses répétitions. Je veux dire, répéter toutes les deux pages que Diane est déprimée, qu'elle fume cigarette sur cigarette et n'arrête pas de pleurer est une façon de dire les choses franchement et je préfère quand les choses sont dites de manière un peu plus subtile, plus métaphorique on va dire. 


Sans être un fiasco total quand même, je m'attendais à mieux - beaucoup mieux - si bien que je ne comprends pas l'engouement qu'il y a eu pour ce livre, mais je suis contente de l'avoir lu, de m'être fait mon propre avis. Je tiens enfin à dire que ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé que ça signifie que je ne le conseille pas, si je ne l'ai pas aimé, quelqu'un d'autre l'aimera, c'est évident. Il n'empêche également, malgré mon appréciation, que je salue le travail de l'auteure, comme toujours parce qu'il n'est jamais facile d'écrire un livre, parce qu'un auteur met une part de lui-même dans ses écrits et je ne veux pas donner l'impression de penser que c'est un travail aisé et rapide, parce que ce n'est pas le cas.


Pour finir, je me demande toujours si je vais me mettre à la lecture de la suite, La vie est facile, ne t'inquiète pas qui, si j'ai bien compris, vient en quelque sorte conclure l'histoire de Diane. J'aimerais bien le lire, surtout qu'il est tout aussi court, mais le seul truc qui me chiffonne vraiment c'est la couverture. Je n'ai pas envie d'acheter cette couverture avec une femme dessus que je trouve vraiment moche, surtout qu'elle ne va pas du tout avec l'édition collector de Pocket.


"Je n’avais jamais habité seule, j’avais quitté la maison de mes parents pour m’installer avec lui. J’avais peur de passer un simple coup de téléphone pour demander un renseignement ou faire une réclamation. Colin, lui, savait tout faire. Il fallait que je l’imagine me guider pour tout préparer. J’allais le rendre fier de moi. Si c’était une des dernières actions que je faisais avant de m’enterrer, je prouverais à tous que j’étais capable d’aller jusqu’au bout."

Agnès Martin-Lugand, Les gens heureux lisent et boivent du café


À bientôt, en 2017 !
















mercredi 21 décembre 2016

L'Avenue du cinéma - #24 Mademoiselle de Park Chan-wook

Ce nom ne vous est certainement pas inconnu puisqu'à mon avis, il est un des cinéastes sud-coréens du moment qui a le plus le vent en poupe. Park Chan-wook, surtout connu à la base pour Old Boy (2003) - que je n'ai même pas vu - puis ensuite avec Stoker (2013) et enfin Snowpiercer qui avait fait grand bruit lors de sa sortie en 2014. Bon pour être franche, à part Mademoiselle, j'ai seulement vu Stoker, et encore, ça date de la semaine dernière. 
J'ai vu plusieurs extraits de Old Boy qui a l'air vraiment cool, mais c'est tout et j'espère le voir quand même bientôt. 

Enfin bref, on n'est pas vraiment là pour parler de la filmographie de Park Chan-wook, mais plutôt pour parler de son dernier film, Mademoiselle donc. Sorti début novembre, j'ai vu la bande-annonce qui m'a tout de suite donné envie. Ces derniers mois, la Corée du Sud a été à l'honneur pour moi, puisque j'ai vu Dernier train pour Busan de Yeon Sang-ho (vraiment troooop cool), puis The Strangers de Na Hong-jin dont j'ai été assez déçue quand même en particulier parce que je n'ai pas eu le sentiment de comprendre grand chose. Et puis, le dernier en date a été Mademoiselle que j'ai vu il y a bientôt un mois maintenant. 

Je pense que cet article va être relativement court, en tout cas plus que d'ordinaire, car je ne veux absolument pas raconter l'histoire ni rien, je ne veux pas gâcher le plaisir que les retournements de situation procurent, alors je vais essayer de faire au plus court afin de seulement vous confier mon ressenti sans trop m'étaler sur l'intrigue. 




Tout d'abord, j'aimerais parler de cette force qu'a le réalisateur pour raconter des histoires. Le fait que le film soit découpé en trois parties bien distinctes permet l'élaboration de trois points de vue différents, autant de façon d'interpréter des actes ou des paroles. Cette manière de contrôler parfaitement son scénario et plus largement son histoire en entière est ce qui a rendu mon appréciation du film aussi bonne. Plus qu'un simple film "d'arnaque", c'est un film qui tente d'aborder des tas de sujets importants et toujours actuels - l'homosexualité pour n'en citer qu'un. 

L'atmosphère est, elle aussi pleinement maîtrisée, on se retrouve dans les années 1930, en Corée du Sud qui est colonisée par le Japon - après The Strangers, on peut définitivement comprendre que la Corée du Sud a très mal vécu cette annexion par le Japon. Ce dernier a une place fondamentale puisque Hideko (Kim Min-hee) est japonaise ainsi que son oncle (Jo Jin-woong), mais je ne connais pas l'histoire de la Corée du Sud, je ne suis pas historienne non plus alors je ne prétendrai pas comprendre tous les tenants et aboutissants qui se jouent dans les films coréens qui traitent de ce sujet.

Lors du début du film, nous sommes avertis : nous entrons dans la première partie, il est donc logique de considérer que le film sera découpé en quartier en quelque sorte. Sans faire attention à la durée de cette première partie sur un film qui fait quasiment 2h30, on arrive à la fin et là, un énorme wtf m'échappe et je ne comprends absolument pas la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux. Ce que j'ai trouvé le plus admirable dans ce film - autre que l'esthétique - c'est l'enchevêtrement des évènements qui est simplement fou et là, on comprend la force du savoir-faire de Park Chan-wook quand il s'agit de perdre son spectateur pour mieux le retrouver plus tard. 

Pour ce qui est du jeu des acteurs, je dirais que celui des deux actrices principales est bluffant : Sookee (Kim Tae-ri) et Hideko sont simplement excellentes, qu'est-ce que je pourrais dire de plus ? Le double-jeu instauré par les deux est palpable tout au long du film, jusqu'au point qu'à la dernière scène, on se demande si elles ne vont pas faire crever l'écran. 
Les autres acteurs sont très bons aussi, que ce soit le "comte" ou l'oncle, simplement l'histoire est quand même surtout centrée sur ces deux femmes et la découverte de l'amour en quelque sorte alors il me semble normal de surtout parler d'elles. 


Mademoiselle, Park Chan-wook.


Pour ce qui est de l'esthétique du film, je ne peux que me ranger du côté de ceux qui le trouvent magnifique, parce que définitivement, il l'est. Certains plans sont éclatants de beauté et renforce l'aspect presque irréel des situations.
Forcément - je suis loin d'être la première à le faire - on peut faire un parallèle avec La Vie d'Adèle (2013) de Kechiche, film que je n'ai pas du tout aimé et qui m'a profondément ennuyé. On retrouve néanmoins certaines thématiques comme celle de l'entrée dans l'âge adulte pour ces deux filles-femmes qui se découvrent l'une l'autre. C'est aussi, et surtout ces scènes de sexe très crues ponctuées par des gros plans.
Petit point négatif : certaines de ces scènes sont trop longues, le propos est trop appuyé si bien que ça rend certaines scènes à la limite de la gêne si ce n'est de l'inutilité - je pense surtout à la scène où Sookee met son doigt dans la bouche de Hideko pendant quoi, une bonne minute ?


Enfin voilà, pour mon premier film de Park Chan-wook j'en ai pris plein les yeux. J'ai été happé par la beauté des décors, des personnages et par une histoire qui est bien plus complexe qu'elle n'y paraît.
Je n'ai plus qu'à voir les autres nombreux films de lui que je n'ai pas vu avant de pouvoir donner un avis qui soit construit sur sa filmographie.



P.S. : Mademoiselle est adapté du roman du Bout des doigts de Sarah Waters, écrit au début des années 2000. Je ne l'ai pas lu mais j'aimerais beaucoup, surtout que le réalisateur semble avec effectué quelques digressions.

Comme toujours si vous avez des questions, des avis à me donner par rapport à Mademoiselle ou même un autre de Park Chan-wook, n'hésitez pas !









samedi 17 décembre 2016

Le Coin des libraires - #39 Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse

Depuis le temps que je veux lire ce livre. Depuis sa sortie en grand format, il me fait de l'œil, mais j'ai toujours acheté d'autres livres avant, en partie parce que je n'aime pas du tout la couverture du format poche et parce que dans la collection Notabilia il vaut quand même quinze euros ce qui est quand même une somme vue la taille du livre - même s'il faut bien l'avouer, il est trop beau. 

Je l'ai trouvé dans l'édition Noir sur Blanc et je n'ai pas pu m'en empêcher, je l'ai acheté et lu quasiment dans la foulée. C'est le premier livre que je lis de Gaëlle Josse alors question style de l'auteure, je suis entrée en terre inconnue, mais ce n'était pas pour me déplaire.


"Rien que des souvenirs. Et bien encombrants. Ils s’agitent autant qu’ils peuvent, à croire que toutes les ombres de mon existence se sont réveillées dès qu’elles ont su que je partais, et qu’elles ne seront en paix qu’une fois leur histoire racontée."

Gaëlle Josse, Le dernier gardien d'Ellis Island.



New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d’immigration d’Ellis Island va fermer. John Mitchell, son directeur, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l’épouse aimée, et Nella, l’immigrante sarde porteuse d’un très étrange passé. Un moment de vérité où il fait l’expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d’événements tragiques. Même s’il sait que l’homme n’est pas maître de son destin, il tente d’en saisir le sens jusqu’au vertige.

À travers ce récit résonne une histoire d’exil, de transgression, de passion amoureuse, et de complexité d’un homme face à ses choix les plus terribles.



Dès le début, on découvre le protagoniste, John Mitchell, le seul personnage que l'on va véritablement rencontrer - les autres sont invoqués par le biais de ses souvenirs. Cette période de forte immigration aux États-Unis m'est assez inconnue, je n'ai jamais lu grand chose dessus et encore moins sur l'île d'Ellis Island, c'est donc toute une époque que j'ai découverte par le biais de ce livre - même s'il ne faut pas oublier que ça reste une fiction. 

Le postulat est assez simple : nous sommes en 1954, le centre d'immigrations d'Ellis Island (qui a ouvert en 1892) va fermer ses portes et son directeur va devoir retourner vivre parmi les vivants, à New-York. 
Même si comme je le dis plus haut, il s'agit d'une fiction - John Mitchell n'a jamais véritablement existé - il n'empêche que, comme souvent, la petite histoire rejoint la grande. Certains éléments décrits par l'auteure se sont apparemment bien passés de la façon dont elle le décrit, je pense notamment à l'angoisse, la peur engrangée par le fait d'être refusé et de devoir retourner là où on a justement tout quitté pour recommencer à zéro. Même si le taux de rejet était (seulement) d'environ 2%, il y avait toujours les interrogations qui restaient vivaces jusqu'au moment de l'admission. 
La description des "tests" à passer relève bien de l'aspect aléatoire parfois des admissions, il suffit d'une mauvaise réponse à l'une des questions pour hériter d'une "mauvaise" lettre sur sa veste, ce qui signifie littéralement que la personne est récusée. 

Néanmoins, avant d'être l'histoire d'Ellis Island, c'est l'histoire d'un homme, c'est une histoire individuelle qui est bien celle de John Mitchell qui a passé quarante ans de sa vie sur l'île et se voit congédié neuf jours après le début du récit. 
J'ai trouvé son personnage ambigu, attachant même s'il s'apitoie trop aussi parfois, j'ai aimé l'ambiance dans laquelle il évolue, mais au-delà du fait qu'il a tendance à se "victimiser" assez facilement, je l'ai parfois trouvé carrément repoussant. 
L'espèce de "première partie" où il parle de sa femme Liz est agréable, il est encore à ce moment une sorte de "monsieur tout le monde" avec une vie pour le moins banale. En revanche, après le décès de sa femme, il ne part jamais vraiment de l'île, du moins jamais pour plus longtemps qu'une journée, il s'enterre en quelque sorte sur l'île, à l'abri des autres. Pour ce qui est de la partie qui met en scène la belle italienne Nella, j'ai trouvé Mitchell dérangeant, cruel presque - je me demande depuis si on peut véritablement considérer comme un viol ce qu'il fait, et pourtant, je pense connaître la réponse, c'est simplement qu'elle me choque. 




Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse (collection Notabilia).


Sinon, j'ai adoré toute l'ambivalence du livre, tout est paradoxal, même la solitude. Il y a la tristesse due à la solitude qui se cogne au confort et à une forme de bonheur pour cette vie éloignée de tout. Et puis, c'est aussi que notre protagoniste n'a pas du tout l'air d'être prêt à partir, je dirais même qu'il ne l'est pas du tout et qu'on le sait depuis la première page. 

C'est un des aspects qui m'a un peu chagriné je dois bien l'avouer, la fin est assez prévisible je trouve. Il n'y a pas vraiment de surprise puisque dès le début on se demande un peu ce qu'il va faire après la fermeture, après le retour parmi les vivants. Le fait qu'il en parle comme d'un rêve, comme si ça n'allait pas être véritablement lui qui va rentrer et qu'il se fonde uniquement sur des probabilités met en avant le fait que le retour n'est sans doute pas possible. 

Surtout, ce qui m'a le plus fasciné, c'est le traitement de l'île en elle-même dans l'œuvre. Elle est véritablement un personnage second, un personnage qui est omniprésent et qu'on ne peut jamais véritablement quitter. La personnification de l'île est vraiment intéressante et j'ai trouvé qu'elle amenait un autre paradoxe, également lié à celui de la solitude : le fait que l'île soit le seul autre personnage présent dans l'œuvre renforce d'un côté la solitude du personnage, "bloqué" entre les eaux et incapable de rejoindre les autres, mais d'un autre côté, cette île permet à Mitchell de ne pas se sentir complètement abandonné. Tous ses souvenirs liés à l'île, le schéma des lieux, sa chambre, son bureau sont autant de "personnages-lieux" qui viennent pénétrer la solitude du personnage. 

Contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, ce livre est très intime, on pénètre complètement dans le personnage de John Mitchell qui nous dévoile sa vie entière, de sa rencontre avec Liz qui est liée à l'île, à sa rencontre avec Nella qui va comme l'hypnotiser, jusqu'à la fermeture du centre. Voilà sa vie, une vie de solitaire, certes, mais une vie indissociable de celle d'Ellis Island, sa vie est sur cette île - il suffit de voir le passage où il explique que le corps de Liz a été enterré sur l'île. 
C'est cette intimité que j'ai vraiment aimé, cette intimité qui paraît absurde quand on y pense, car après tout il vit seul sur l'île désormais, il n'a plus besoin d'aucune intimité, et pourtant. Pourtant, il nous raconte son récit avec énormément de recul, d'une manière qui fait sonner la fin d'Ellis Island en tant que centre d'immigration, mais également sa propre fin, celle de gardien du centre puis de directeur et celle de sa vie en elle-même. 

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce livre - depuis le temps que je le voulais faut dire - à l'opposé de pas mal de lectures qui me font vraiment très (très) envie je n'ai pas été déçue, j'ai trouvé quelques aspects un peu trop faciles, mais il n'empêche que tout est là pour que ça me plaise. Je veux dire, j'ai aimé le style de l'auteure qui est agréable, fluide et surtout sans prétention, si bien que je n'aie pas vu les pages défiler - bon après faut aussi dire qu'il fait quelque chose comme 170 pages -. L'histoire m'a aussi plu dans toute sa dimension singulière, dans la démarche de faire un héros qui ne soit non pas forcément bon, mais qui soit humain, qui a fait des erreurs et aussi de bonnes choses, en somme. 

Je pense que Le dernier gardien d'Ellis Island a été une bonne entrée en matière pour découvrir la plume de Gaëlle Josse, je peux dire que le défi a été réussi et que j'ai été emporté par cette histoire. Reste maintenant à savoir si l'auteure me plaît véritablement, pour cela, je vais plus la découvrir encore avec son deuxième roman paru chez Noir sur Blanc (toujours collection Notabilia) qui est L'ombre de nos nuits. 



"C’est aussi la peur qui me fait rester ici. Les peurs, devrais-je dire, car elles sont multiples, mouvantes et irraisonnées. Elles constituent une compagnie qui jamais ne m’abandonne, des crocs plantés dans la chair, que chaque mouvement avive."

Gaëlle Josse, Le dernier gardien d'Ellis Island.








samedi 10 décembre 2016

Bilan - #6 Novembre 2016

Retard. Voici le mot qui décrit le mieux l'état de mon blog depuis maintenant deux mois. J'ai accumulé un retard monstrueux au point que je ne vais même pas écrire d'articles sur des sujets dont j'aurais aimé parler (comme la dernière saison de The Strain, ou encore la saison 6 d'AHS - American Horror Story - qui était juste folle !) ça m'ennuie de ne pas vous en parler, ça c'est clair, mais je n'aurais pas le temps d'écrire énormément d'articles et je me dis qu'il est sans doute préférable que je rattrape déjà mon retard niveau articles de livre. 

Enfin bon, une fois encore ce sera sans doute un tout petit bilan, en grande partie par manque de temps. Je suis en plein dans la fin de mon premier semestre, mes partiels sont dans même pas un mois ce qui veut dire que je dois m'organiser, etc, etc. du coup, bah j'ai eu le temps de lire ou même de  regarder des séries/films, mais je n'ai pas eu le temps d'écrire dessus, malheureusement. 


  • Littérature


Le mois de novembre est celui de mon anniversaire et comme toujours, j'ai été très gâté en particulier au niveau des livres - si vous me suivez sur Instagram ou même sur Tumblr, vous avez pu le voir. Surtout, on m'a offert des livres que je mourrais d'envie de lire depuis pas mal de temps et alors, je n'ai pas résisté, j'en ai lu quelques-uns. 

Mais avant ça, histoire de faire une pause dans mes lectures obligatoires pour les cours, j'ai eu envie de lire un tout petit livre, un livre de l'auteur Hubert Haddad que je vois très souvent lors de mes expéditions en librairie - en particulier aux éditions Zulma. C'est sans doute le plus petit livre que je possède dans ma bibliothèque, il est plus petit qu'un poche et vraiment, vraiment pas très épais (un tout petit peu plus de 40 pages), mais qu'est-ce qu'il est mignon ! 


  • Vent printanier d'Hubert Haddad

Une des raisons pour laquelle j'adore les éditions Zulma (mise à part le travail illustratif sur les  couvertures qui est toujours absolument génial !) c'est parce qu'il n'y a pas de quatrième avec un résumé, et si on veut lire le résumé c'est sur le rabat à l'intérieur du livre. Pour les gens qui n'aiment pas lire les résumés, c'est encore plus pratique, ça évite que la quatrième soit "gâchée" par des lignes que l'on ne va jamais lire. 
En l'occurrence, là, je m'attendais à tout sauf à ça. Vent printanier est un tout petit livre découpé en quatre nouvelles très courtes et qui ont pour sujet commun la rafle du Vel' d'hiv'. Le nom du livre est en réalité le nom de code de cette opération qui s'est déroulée en 1942 lors de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'occupation et du régime de Vichy. 

Cette époque m'a toujours énormément intéressé et j'adore lire des choses dessus parce que je ressors toujours profondément bouleversée et tout simplement, je trouve ça important de lire des écrits qui portent sur le passé, ça permet de ne pas reproduire les mêmes erreurs - en tout cas c'est comme ça que je le vois ! 

Donc voilà que j'entre dans une lecture qui évidemment n'est pas facile, mais qui n'est pas non plus à la hauteur d'Au nom de tous les miens de Martin Gray question tristesse, vérité, douleur.
Oui, ce livre n'est absolument pas un regroupement de petites histoires vraies, ce sont des histoires fictives qui peuvent tout à fait avoir un fond de vérité, comme c'est si bien dit dans le livre : "Hubert Haddad écrit ces histoires vraies de tout leur poids imaginaire". 

Hubert Haddad s'est rendu sur place, au Vélodrome d'hiver pour écrire ces histoires, là où les personnes arrêtées par la police française ont été emmenées avant d'être ensuite déportées à Auschwitz-Birkenau. Évidemment, ce ne sont pas des nouvelles faciles, elles possèdent l'empreinte du chagrin, du souvenir, mais forcément ça n'a pas eu le même impact sur moi que lors de récits qui sont des témoignages directs - je suis actuellement en train de lire le tome I Aucun de nous ne reviendra de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo qui est évidemment fondée sur la réalité puisque l'auteure a fait partie des déportés, et des survivants. 

Mais sans être fondé sur des évènements dont on sait qu'ils se sont passés, Hubert Haddad essaie tant bien que mal de faire parler ceux qui ont survécu, ceux qui ont survécu mais qui ne sont pas forcément vivants - Charlotte Delbo fait toute une comparaison entre les mannequins de vitrine et les 
femmes/hommes déportés à ses côtés, eux-mêmes ne sont plus vivants, à ce niveau de détresse. 
Pourtant, malgré tout, l'auteur nous livre quatre nouvelles agréables qui font revivre, le temps de quelques pages, les souvenirs, les fantômes qui hantent encore aujourd'hui, et ce, pour toujours. 
J'ai particulièrement aimé la troisième nouvelle La nuit du fou ou les sonneurs de l'ancien monde que j'ai trouvé vraiment très bien écrite et pleine d'émotions. Je ne dis pas que les trois autres ne sont pas bien écrites ou autre, simplement que j'ai été plus sensible à cette histoire.

Vent printanier de Hubert Haddad, édition Zulma.


Ce que j'ai trouvé intéressant surtout, c'est le fait de parler de l'après et non pas de l'horreur de la déportation, des camps, de la mort, mais plutôt de se focaliser sur la vie de ceux qui ont vécu, ceux qui ont eu la "chance" d'en revenir et qui étaient néanmoins comme mort à l'intérieur. 

Vraiment, pour toutes les personnes qui sont intéressées par la Shoah dans la littérature, je ne peux que conseiller ce livre car, même si l'auteur n'a pas connu cet enfer, j'ai comme l'impression qu'il a effectué un travail très délicat et approfondi pour toujours tenter de trouver le mot juste. 



"Ses nuits étaient hachées de rêves identiques et d’éveils en sursaut, comme si aucune trêve ne devait suspendre l’espèce d’investigation indéfinie à quoi se résumait sa vie, qu’elle fût consciente ou chimérique."
Hubert Haddad, Vent printanier.


Après avoir lu Vent Printanier, je me suis attaqué à Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand dont j'ai entendu parler pendant des mois et des mois. Je pense que ce sera le prochain article publié sur le blog, je vais essayer en tout cas !
Et puis ensuite, j'ai lu Temps glaciaires de Fred Vargas, mon tout premier roman de l'auteure et là, pareil je vous en parlerai dans un article - il va juste falloir patienter un petit peu !


(petit) bilan du mois de novembre


  • Mes avis en ligne : 


Le Coin ds libraires - #38 La 5e Vague de Rick Yancey + l'adaptation ciné




  • Cinéma 
Comme vous avez dû vous en rendre compte, je n'ai publié aucun article de cinéma au mois de novembre.

  • Doctor Strange de Scott Derrickson 


Je voulais parler de Doctor Strange et finalement ça ne s'est pas fait. En y réfléchissant, à part dire que je l'ai trouvé pas mal, mais franchement pas fou, je n'aurais peut-être pas eu grand chose à raconter. Je veux dire, il est bien dans le sens où il se regarde sans souci, certaines scènes sont vraiment bien réalisées, je pense notamment à la toute première scène qui met directement dans le bain. Pourtant, une fois passée cette fameuse entrée dans le film, les seules autres scènes un peu "spectaculaires" sont sur le même modèle alors d'un point de vue esthétique ce n'est pas trop trop ça, on ne va pas se mentir - et encore, je ne parle pas de cette scène d'affrontement final absolument dégueulasse où Strange semble ne pas prendre au sérieux - mais pas du tout - la menace qu'il y a devant lui avec ce jeu de "on recommence jusqu'à l'infini, hourra !!"
En revanche, j'ai beaucoup aimé le jeu des acteurs, faut dire que j'aime beaucoup Benedict Cumberbatch et Madds Mikkelsen alors c'était déjà un peu du tout cuit de ce point de vue. Mais alors par contre, franchement je commence à en avoir ras la casquette des personnages féminins complètement bidons chez Marvel. Il y a quoi franchement avec les femmes chez eux ?
Il faut absolument qu'elle soit genre "femme fatale/trop badass" à la Scarlett Johansson (sans commentaire...) ou alors complètement transparente et inexistante à la Rachel McAdams comme on le voit ici ? Il serait temps de changer de mentalité quand même, enfin, ce n'est que mon avis, comme toujours.

Sans être détestable, Doctor Strange se laisse regarder sans aucune prétention, on passe un bon moment en mettant en quelque sorte son cerveau à côté pour suivre cette histoire parfaitement décousue sans fil narratif précis si ce n'est que voilà, il va apprendre la magie et devenir bien fort. Sans vouloir abuser, il aurait pu être bien d'ajouter des indications temporelles, histoire que le spectateur ne se disent pas que d'un plan à un autre, Strange a appris la magie - surtout quand L'Ancien dit juste avant que ça prend un temps fou.



Enfin, un peu comme tous les films Marvel/DC que j'attends, je suis toujours irrémédiablement déçue, cette année en tout cas, ça n'aura pas été une bonne année pour les super-héros - pour les "super vilains" non plus vu Suicide Squad qui est clairement l'un des navet de cette année 2016. J'espère sincèrement que Marvel ne va pas foirer son prochain Spiderman parce que sinon, ça n'ira plus entre eux et moi !




  • Série


Je me demande souvent, comment je ferai sans série ? Je veux dire je sais que je n'arriverai pas à me passer de lecture, même pendant "seulement" quelques jours, et en fait, je crois qu'il en va de même avec les séries.
J'aurais adoré vous écrire un article sur The Strain ou sur American Horror Story, histoire que vous voyez à quel point je les adore et à quel point je les conseille ! Maintenant, ça n'a plus vraiment d'utilité je trouve, alors pour faire un petit "paragraphe" série, j'ai décidé de vous parler d'une que j'ai commencée il y a de ça trois jours et que j'ai déjà bien entamé.


  • Dirk Gently's Holistic Detective Agency de Max Landis 

Voilà plusieurs semaines que je voyais l'affiche avec Elijah Wood dessus, sans savoir de quoi ça parle, je me disais qu'il faudrait peut-être que je tente. Ayant bien avancé dans mes séries diffusées en ce moment, je me suis retrouvée dans une sorte de pénurie le week-end dernier, alors je me suis dit "autant regarder le premier, et puis j'aviserai". J'ai regardé le premier, puis les deux suivants.
Au début, je me disais un peu "mais c'est quoi ce délire, han comment c'est barré" et oui, c'est complètement (complètement) barré, mais qu'est-ce que c'est marrant !
Le duo Elijah Wood (Todd) et Samuel Barnett (Dirk) est juste à mourir de rire, ils sont amusants, parfois lourds, mais jamais grossiers, on a simplement envie de leur dire qu'ils disent parfois, mais n'importe quoi !
Au-delà de la "rigolade" j'aime le postulat, le fait que ce soit une série qui traite du surnaturel - c'est un domaine que j'adore, après tout ce n'est pas pour rien si je suis toujours Supernatural qui en est à sa douzième saison haha ! -


Je ne veux pas raconter l'histoire, de peur de trop en dire et de ne pas vous donnez envie d'aller voir par vous-mêmes. Finalement, c'est tout ce que je peux vous conseiller, allez regarder le premier épisode et si vous n'accrochez pas, ben tant pis, mais essayez, parce que vraiment, elle vaut le coup.

À l'heure où j'écris cet article, les sept premiers épisodes de la saison 1 sont sortis, il ne reste qu'un seul épisode et ce sera la fin de cette saison, mais pas de panique, la saison 2 est d'ores et déjà prévue !
Un autre plus : la série est diffusée sur BBC America ce qui n'est pas étonnant quand l'on sait que c'est cette même chaîne qui diffuse Orphan Black, un petit bijou dans son genre. Enfin voilà, maintenant c'est à vous de jouer !




J'espère que cet article vous aura quand même un peu inspiré, et surtout comme toujours, si vous avez des conseils/recommandations, n'hésitez pas !





Le ciel en sa fureur d'Adeline Fleury

Quand le varou m'emportera je m'endormirai dans le ciel de tes yeux. Sous les auspices de Jean de La Fontaine, Adeline Fleury nous ...