mercredi 30 mars 2022

America[s] de Ludovic Manchette & Christian Niemiec

« Et toi ? Tu fuis ou tu vas quelque part ? 

[…] 

Je vais là où je suis aimée. »

Du haut de ses treize ans, Amy décide de quitter le domicile familial pour rejoindre sa soeur aînée partie à Hollywood pour devenir playmate. Cela fait désormais un an que la cadette est sans nouvelle. 

Amy prend son destin à bras le corps et décide de traverser les États-Unis en partant de Philadelphie, à l’extrême pointe est, pour arriver à Los Angeles, à l’extrême ouest. 

Dis comme ça, la jeune Amy apparaît bien inconsciente : qui traverse le pays du haut de ses treize ans en stop et sans un pécule ? 




Le postulat de départ peut faire penser à un thriller, on se dit qu’il paraît très étonnant qu’Amy ne tombe pas sur quelqu’un et pouf…

Pareil pour la soeur. Rien ne nous garantit qu’il ne lui ait pas arrivé quelque chose. Un an sans nouvelle, c’est long. 


Oui mais non. 


Le parti pris est radicalement différent. 

Ludovic Manchette et Christian Niemiec misent sur un roman d’apprentissage, un road trip en plein coeur des seventies. 


Les rencontres s’enchaînent et Amy avancent aux côtés de personnages très différents et parfois très attachants. Certains sont fictionnels, d’autres sont de futures célébrités. 

À mes yeux la force du livre est dans l’insertion de l’Histoire des États-Unis. C’est la mention d’un tueur en série charmant, considéré comme sympathique et qui deviendra mondialement connu pour avoir tué (au moins) trente fois, c’est la rencontre hautes en couleurs avec « The Boss » et toute sa clique. C’est aussi l’invention de personnages réconfortants et aimants. On a une belle galerie de personnages et chacun apporte quelque chose. 


J’étais quand même très hésitante je dois l’avouer. J’ai adoré l’histoire d’Alabama 1963 et j’avais peur de ne pas retrouver la même tension, la même affection pour les personnages peuplant America[s].

Dans Alabama 1963 il y a tout un contexte social et historique, sur quoi allez bien pouvoir se pencher les deux auteurs ? 


En situant leur intrigue pile dix ans après Alabama 1963, Christian Niemiec et Ludovic Manchette s’intéresse à des événements survenus dans tout le pays. 

Ils usent d’anecdotes ou de faits divers pour renforcer le rapport à la réalité. On nous explique par exemple pourquoi la ville de Budville a été surnommée Bloodyville. On découvre le fabuleux manoir Playboy et le quotidien des playmates. On baigne dans l’ambiance des années 70 et on suit Amy avec délectation. 

À la fois adolescente de treize, quatorze, parfois quinze ans, elle use de multiples prénoms pour se protéger. Elle n’est pas naïve malgré sa jeunesse, elle est pleine de fougue et de détermination. 


America[s] est une super histoire sur la famille, l’amitié, et la quête de soi. 

Le roman, au final, nous donne à voir la difficulté de trouver sa place, mais aussi l’effervescence, l’espoir et les déceptions de la douce America.  


Une lecture formidable ! 


« On passe tous par là. Je veux dire, toute notre vie, on perd des gens autour de nous. Des fois, on les perd juste de vue… » […]

« … et des fois, on les perd tout court. Ouais; la vie est une suite de… (Il réfléchit)… de deuils. Toutes sortes de deuils : de notre innocence, d’endroits qu’on doit quitter, de certains rêves, certains espoirs. Parce qu’il faut pas seulement renoncer à ce qu’on a perdu, il faut aussi apprendre à renoncer à ce qu’on n’aura jamais… » 








dimanche 20 mars 2022

Voyage au Liberland de Timothée Demeillers et Grégoire Osoha

Tout commence à Prague, lorsqu’un un homme, Jirí Kreibich, décide d’ouvrir un site internet intitulé Liberland. L’homme est un libertarien convaincu et il est tout sauf ravi du résultat des élections (un libertarien défend l’idée selon laquelle la liberté individuelle ne peut avoir de restrictions que par l’individu lui-même). 

Avec cette idée de site, Jirí entend bien mettre en avant ses idées politiques dont la plus centrale reste le rejet du contrôle de l’état.  

Deux ans après, le projet existe toujours mais aucune expansion n’est visible. Jirí entend parler de terres non revendiquées, il en existe une en Europe, entre la Croatie et la Serbie. Les 7 km non revendiquées deviendront la terre promise pour ce col blanc, la terre du Liberland. 

Jirí partage ses idées avec un ami, Vit Jedlička qui est tout de suite conquis. Lui aussi trouve que l’état a la main mise sur la propriété individuelle, les taxes n’en finissent plus… bref leur idée c’est que chacun ait son propre bout de terre qui lui appartiens, c’est-à-dire qu’on peut faire ce qu’on veut sur sa terre du moment qu’elle est à nous - donc en gros si t’es un bon vieux raciste, tu devrais pouvoir canarder les étrangers qui entrent sur ton terrain à coup d’AK-47, au Liberland, ça posera pas de problème ! 


En 2015 ils se décident à aller découvrir cette Terra nullius mais tout prend une direction déjà moins joyeuse. 

Face à la rumeur d’un terrain truffé de mines, Jirí renonce à son projet et passe le flambeau à Vit. Le périple pour arriver à bon port et planter le drapeau des libertariens est semé d’embuches et leur arrivée ne passe pas inaperçue. 


Par la suite les problèmes vont s’enchaîner. 

Qui voudrait vivre dans un État de 7km dans lequel on ne peut entrer ? 

L’armée serbe et et l’armée croate empêchent toute effraction. La zone du Liberland est une ancienne zone de conflit, elle se trouve à la frontière et l’installation des libertariens ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. 


L’enquête menée par Timothée Demeillers et Grégoire Osoha interrogent tous les aspects du fantasme libertarien de Vit et des autres. Elle s’intéresse aux tensions déjà prégnantes dans cette zone entre la Croatie et la Serbie, elle nous montre à quel point personne ne prend au sérieux Vit et ses petits camarades.


Le Liberland veut devenir un pays sans État, un paradis fiscal puisqu’il rejète justement les impôts. Tout part d’une conviction selon laquelle l’État profite des contribuables. Quand on s’interroge notamment sur le système de santé, c’est plutôt évasif : pas d’impôt donc pas d’argent, mais ce sera apparemment selon le bon vouloir de chacun. 

Mais nous n’en sommes pas là puisqu’aucun pays n’a reconnu le Liberland comme étant un État et personne ne peut accéder au territoire puisque la police croate veille à ne laisser entrer personne. 


Les deux auteurs remontent aux origines de l’enquête, témoignant ainsi de la complexité déjà présente dans cette zone bien avant l’arrivée de ces fous de libertariens.

Les journalistes sont venus dans la région pour un documentaire sur la guerre entre la Serbie et la Croatie. Ils se rendent à Vukovar où les deux nationalités se côtoient mais vivent largement séparées (jusqu’en maternelle où il y avait avant un grillage pour empêcher les enfants serbes de jouer avec les croates et vice versa), et entendent parler du Liberland qui va fêter ses un an et qui se trouve à à peine à une centaine de kilomètres. 

La folle aventure commence mais rien ne se passe comme prévu et ce qui passait pour une vaste blague reste quelque chose d’abstrait.

Le « Président » Vit passe plus de temps à se montrer lors de conférences, etc. qu’à faire autre chose. 

Beaucoup se sont portés volontaires et ont vite déchanté face à l’ampleur des travaux mais aussi face à la difficulté de la tâche. Attirés par un fantasme sur le papier, des témoignages montrent comme l’idée est vaine, comme le projet du Liberland n’est finalement qu’une illusion. 

Car comment vivre là où on ne peut se rendre ? 



Voyage au Liberland est une enquête passionnante ancrée dans le temps. C’est l’époque qui permet de telles réflexions. De même l’épidémie de Covid qui s’insère dans les derniers chapitres (évidemment Vit et ses petits copains ne croient pas au virus…) nous rappelle comme cette histoire est une histoire d’aujourd’hui, avec des préoccupations d’aujourd’hui.

Dans une zone déchirée par les conflits, des hommes ont cru pouvoir s’emparer de ce qui est à personne, eux qui ne veulent aucune limite si ce n’est celle de la propriété se retrouvent au coeur d’une zone de tension entre deux pays vivant dans une paix toute relative. 


Certains passages font froid dans le dos, certains font lever les sourcils (impossible de m’empêcher de me dire que parfois, c’était vraiment une belle brochette de débiles, mais ça reste un jugement purement personnel…), certains amusent, mais quoi qu’il en soit, les journalistes ont écrit un livre ultra complet sur la question. Ils ont abordé chaque thème, chaque situation dans une écriture concise, mise au service de l’enquête.


Je ne connaissais pas les subtilités autour des libertariens, des anarco-capitalistes et j’en passe, je ne connaissais pas l’existence complètement folle de ce pays non reconnu, le Liberland. 


Un ouvrage ultra documenté et intéressant pour en apprendre un peu plus sur la réalité des folies de notre monde ! 







dimanche 13 mars 2022

Dating fatigue : amours et solitudes dans les années (20)20 de Judith Duportail

La dating fatigue. C’est un épuisement mental d’un nouveau genre. La version XXIe siècle de la mélancolie amoureuse. […] La dating fatigue, c’est quand on se sent trop petit pour notre liberté amoureuse. C’est la nouvelle saveur du vide dans la multitude. Le vide qui nous happe quand notre téléphone ne cesse de sonner, mais qu’aucun message ne nous semble directement adressé. […] C’est le sentiment de mort qui durcit au sein de son coeur lorsqu’il nous semble avoir emprunté pour la millième fois le même ascenseur émotionnel, entre espoir, date, projection, ghosting et déception. C’est quand on se rejète que la prochaine fois on ne se laissera pas avoir. On y croira un peu moins fort, on en donnera un peu moins on restera davantage recroquevillé à l’intérieur de soi. Mais alors, si on se renferme trop, ne risque-t-on pas de passer à côté de quelque chose ? La dating fatigue, c’est ce dilemme.


Judith Duportail est connue pour avoir écrit L’Amour sous algorithme, un livre-enquête où elle dévoile les dessous peu reluisants de Tinder. Pas besoin de l’avoir lu pour apprécier Dating fatigue, amours et solitudes dans les années (20)20



Judith s’interroge sur l’état de l’amour aujourd’hui, sur le couple, l’amour hétérosexuel (parce qu’elle se considère comme tel), mais l’amour homosexuel et même le « polyamour » sont aussi présents et interrogés. 

La société impact profondément nos rapports les uns des autres, d’autant plus quand il s’agit d’une relation homme/femme. L’auteure décrit une situation intime vécue avec une femme, elle en use comme exemple pour montrer à quel point la situation aurait été bien différente si elle avait été face à un homme. 

Elle déplore cette situation, l’impossibilité de se comporté d’une certaine façon parce qu’elle est une femme. Son comportement qui n’est pas choquant quand il est dirigé contre une femme devient aguicheur, voire sulfureux face au sexe opposé. 

À l’inverse si ça avait été un homme, nul doute qu’on aurait pris son comportement pour de la virilité…  



Avec Dating fatigue, il ne s’agit pas seulement de relation de couple mais d’amour et de société. De la place de la femme dedans, de son image. 

Comment être heureuse et épanouie quand il faut sans cesse jouer un rôle ? Quand on s’oublie au détriment des autres ? 

Comment, dans ce contexte, dans une société qui nous insulte des centaines de fois par jour depuis notre enfance, qui, selon le philosophe Simon Lemoine, fait de nous des « manque d’être », des personnes qui ne se définissent plus que parce qu’elles ne parviennent pas à être, prendre conscience de notre valeur ? Se respecter soi-même dans un tel contexte relève de l’acte de bravoure extrême. 

Je repense à toutes les fois où j’ai ri à des blagues que je trouvais humiliantes pour ne pas avoir l’air coincée, où je me suis couchée tard quand l’autre ne voulait pas dormir, à toutes les fois où j’ai souri pour avoir l’air agréable, toutes les fois où j’ai tu mes opinions pour ne pas envenimer les choses, toutes les fois où le bien-être de l’autre est passé avant le mien, toutes les fois où je me suis écrasée, rapetissée toute seule (enfin toute seule…, plutôt bien aidée par la société), et je me rends compte que ce sont toutes ces fois-là où je me suis manqué de respect. Ce n’est pas le sexe qui salit, non, c’est de se trahir pour correspondre aux attentes d’un autre. 


En revenant sur son travail sur Tinder, l’auteure insiste sur la difficulté de rencontrer du monde quand on refuse les sites de rencontre. C’est bien simple on a l’impression que c’est le seul outil permettant de rencontrer des inconnus. Depuis l’émergence de ces sites de rencontres, on sur-consomme et on transforme les êtres en vulgaires objets dignes, ou pas, d’être swipés du bon côté.


Néanmoins il ne faut pas perdre espoir et c’est en cela aussi que j’ai aimé ce titre. Judith Duportail est complètent paumée. Elle ne sait plus ce qu’elle aime, a peur que ses goûts aient changé. Cet essai est une exploration dans le coeur d’une femme au 21e siècle. Une femme seule qui aimerait ne plus l’être mais ne sait comment faire pour palier à la solitude. Une femme esseulée qui se cherche et espère bien se trouver. 

 

L’auteure conclut sur le journalisme narratif « exige[ant) d’enquêter autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de soi ». Un journalisme d’un nouveau genre donc où il n’est plus question d’être impartial : 

« Tant de journalistes prétendent ne pas vouloir  se mettre en avant en se réfugiant derrière l’emploi de la troisième personne du singulier. Je crois, moi, qu’il s’agit de fausse pudeur et qu’ils ne veulent pas assumer ce qu’ils écrivent. […]

J’appartiens à la génération de femmes et de journalistes qui assument leur subjectivité pour espérer - je dis bien espérer, car nous savons, nous, qu’il n’est pas possible de l’asséner - porter un propos universel. Mon livre est un appel à l’introspection, un appel à creuser au fond de soi pour déconstruire les entraves à notre liberté que le patriarcat nous a imposées. Une fois ces carcans explosés, notre devoir est d’aider quelqu’un d’autre à s’en libérer : « La fonction de la liberté est de libérer quelqu’un d’autre », écrivait Toni Morrison. »

 

Peu habituée aux essais j’étais curieuse de voir ce que pouvais donner ce titre. Judith Duportail nous entraîne dans des interrogations à la Bridget Jones 2.0 où la virtualité a pris le pas sur le réel et où les femmes essaient courageusement de se faire aimer sans se trahir. 

Une réflexion intéressante sur notre société et la place laissée à l’amour.






samedi 5 mars 2022

L'Énigme Gerstein d'Alain le Ninèze

Connaissez-vous Kurt Gerstein ? Cet ingénieur allemand a grandi auprès d’un père antisémite, il s’est notamment fait arrêter et a été envoyé en camps durant 6 semaines dans les années 1930 car opposé au parti nazi. 

En 1941 il apprend la mort de sa belle-soeur, atteinte de schizophrénie, décédée d’une pseudo pneumonie. Kurt comprend qu’il y a anguille sous roche et décide d’entrer dans la SS pour en savoir plus. 



Intelligent et débrouillard Kurt va entrer à l’Institut d’hygiène et être chargé de s’occuper de l’assainissement et de la désinfection des camps, mais faisant preuve d’un vrai talent, il va finir par être chargé de subvenir aux besoins en acide cyanhydrique, autrement dit, en zyklon. 


Il a notamment visiter les premiers camps d’extermination, Belzec et Treblinka et être ainsi témoin de la mise en à mort de milliers d’êtres humains. 


Pris d’effroi il essaiera diverses combines pour tenter de faire disparaître un maximum de cargaison de zyklon. 


Finalement après avoir passé des mois dans la peur de se faire démasquer par ses collaborateurs, il ira au devant des alliés, plus précisément des français pour leur raconter sa folle histoire. 

De cela naîtra les « rapports Gerstein » au nombre de quatre. 

Deux en français et deux en allemand. 

Face à certains membres de l’ORCG (Organe de Recherche des Criminels de Guerre) qui ne croient pas à la version de Kurt, celui-ci s’est pendu dans sa cellule le 25 juillet.


Il faudra attendre vingt ans, 1965 pour qu’une campagne permette sa réhabilitation. Entre temps sa femme et ses enfants ont été contraints de vivre dans la précarité. 


Le personnage Kurt Gerstein est bien complexe, dans ses actes plus que dans ses pensées (du moins de ce qu’on peut en déduire suite à ses déclarations et aux interview de ses proches) mais il semble qu’il demeure une constante, celle de sa foi en la religion chrétienne qui est en quelque sorte ce qui l’a entraîné à détester le nazisme — il pensait notamment que les nazis allaient devoir faire face au jugement divin après avoir exterminé le peuple élu. 

Il a raconté ce qu’il a vu à Belzec à diverses personnes : un suédois en espérant que celui-ci transmette son témoignage aux alliés (témoignage qui a été découvert… en août 45 !), il a essayé d’atteindre le pape Pie XII, sans succès. 


Alain Le Ninèze, l’auteur de ce livre formidable a écrit un roman, il met en scène des personnes qui ont véritablement existé ainsi que des situations, en s’inspirant toujours d’un élément historique fiable que ce soit des rapports Gerstein que j’ai mentionnés ou bien de compte-rendu, d’interview effectués par des historiens. D’ailleurs il précise à chaque fois la source en la citant. Ainsi on trouve des passages des rapports écrits par le principal intéressé ce qui donne un caractère fiable à la démarche. 


Alors oui il y a un petit côté HHhH dans le sens où l’auteur confie également ses doutes concernant l’écriture de telle ou telle scène pour reconnaître que les propos d’untel seront dans tous les cas meilleurs que tout ce qu’il peut écrire. Il y a un côté de « l’oeuvre en train de se faire » par l’entremise d’interrogations sur la démarche. 

Pourtant au-delà de cette similitude les oeuvres n’ont rien à voir. Si j’ai pu trouver à HHhH la mise en scène d’une volonté d’exactitude sans qu’elle transparaisse toujours au coeur du récit, ici il y a une volonté d’exactitude pour le lecteur qui se retrouve avec la mise en scène du romancier et est confronté aux sources historiques, aux documents qui font l’Histoire telle qu’elle est. 


Le rôle du romancier n’est pas de réhabiliter Kurt Gerstein. D’autres l’ont fait avant lui et il relance en quelque sorte le débat sur le rôle qu’il a joué pendant la guerre, sur ses motivations et son choix de mettre fin à ses jours. 

Alain Le Ninèze nous raconte ici une histoire extraordinaire mais vraie, une histoire où s’entrechoquent littéralement l’invention du romancier et le pouvoir historique


Une belle découverte, parfois dérangeante, mais toujours passionnante. 


À lire pour ceux qui ont envie d’en apprendre plus sur une personne prête à tout pour connaître la vérité et stopper les massacres auxquels il a été témoin. 

Néanmoins ça ne plaira pas à tout le monde : en ajoutant à chaque fois la source qui lui a permis d’écrire ses chapitres romancés les informations que l’on apprend sont quasiment toujours dédoublées. En d’autres termes ce n’est pas un ouvrage qu’on dévore. 





Le ciel en sa fureur d'Adeline Fleury

Quand le varou m'emportera je m'endormirai dans le ciel de tes yeux. Sous les auspices de Jean de La Fontaine, Adeline Fleury nous ...