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dimanche 31 octobre 2021

Le Grand tremblement de terre du Kantô d'Akira Yoshimura

Vous lisez des livres-documents sur l’Histoire ou vous êtes plutôt roman pur et dur ? 


J’aime beaucoup le Japon et son histoire, c’est le pays que j’aimerais trop visiter (juste derrière l’Islande), mais il faut bien avouer que je ne connais pas grand chose sur son histoire. 

Voici donc un livre sur le Japon, plus spécifiquement sur une catastrophe naturelle, le grand tremblement de terre du Kantô de 1923.


Paru initialement en 1973 ce livre est un document, l’auteur retrace les événements survenus en 1923, avant, pendant et après le tremblement de terre. 


Avant d’entrer dans le vif du sujet, Akira Yoshimura prend le temps d’expliquer un peu l’histoire tumultueuse du Japon et des tremblements de terre. En s’intéressant à deux sismologues ayant deux partis-pris, il montre comment la sismologie est un terrain complexe où prévoir de nouvelles secousses n’est pas scientifiquement possible.


On peut se référer au passé, à l’histoire des tremblements de terre, mais ça ne semble pas être suffisamment fiable pour autant. 


En choisissant d’entrer dans l’histoire par le biais de deux sismologues ayant deux approches radicalement différentes, l’auteur insiste d’abord sur le caractère aléatoire que revêt un séisme, ensuite sur le fait qu’on peut effectivement voir une sorte de répétition : « Un grand tremblement de terre se produit tous les soixante ans ». 


Ainsi, le 1er septembre 1923, retentissent les premières secousses d’un tremblement de terre qu’on espère rapide et sans dégât - faut dire que généralement un séisme est suivi par un tsunami… 


Ce tremblement de terre fera deux cent mille victimes. Le feu qui se répand rapidement, détruit tout sur son passage. 

Les japonais qui tentent de fuir s’encombrent de leurs valises, de leurs biens personnels. D’objets matériels qui causeront la perte de centaines de milliers d’individus.


Akira Yoshimura nous entraîne dans les rues carbonisées, aux abords des points d’eau garnis de corps calcinés. Sur les ponts en feu, là où la fuite aurait été plus aisé s’il n’y avait pas eu autant de bagages, autant d’encombrants inflammables. 


Ce tremblement de terre de 1923 est une catastrophe naturelle devenue catastrophe humaine. Les morts se multiplient et ce n’est pas encore terminé. 


À la suite de ce tremblement de terre les survivants ont peur, ils dorment à la belle étoile par peur de se retrouver ensevelit si une autre secousse se produit. Ils ont besoin d’un coupable et à cette époque, le coupable idéal est tout désigné : le coréen. 


Il faut savoir qu’à cette époque le Japon a annexé la Corée depuis 1910 et leur relation ne sont pas aux beaux fixes - ça peut se comprendre. 


Il faut trouver un coupable à ce chaos et quoi de mieux qu’un lynchage pour aller mieux ? 

Les Coréens vont se retrouver accusés d’une chose impensable, on va leur imputer la faute, prétextant des attentats, et autres représailles. 

Beaucoup de Coréens ont été persécutés et tués à cause de la peur et de la désinformation. 


L’empire en profite aussi pour supprimer les éléments perturbateurs. C’est le cas de l’anarchiste Osugi Sakae, lâchement assassiné avec sa femme : 


« L'armée et la police qui avaient tenté de dissimuler le massacre de Kameido voulurent cacher un autre crime barbare, l'assassinat d'Osugi Sakae, de sa compagne Ito Noe, et de son neveu Tachibana Munekazu, par le capitaine Amakazu Masahiko, commandant de la gendarmerie militaire de Shibuya et de Kojimachi, et plusieurs de ses subordonnés.

Il fut commis le 16 septembre, et le ministère de l'Armée s'evertua à le tenir secret. » 


Le Grand tremblement de terre du Kantô est complet et passionnant, l’auteur s’intéresse aux tenants et aboutissants de cette catastrophe, aux pertes humaines et matérielles, aux erreurs commises aussi. 


À la suite des secousses de 1923, on compte huit séismes significatifs dont le dernier a eu lieu en 2011, déclenchant à sa suite un tsunami qui a causé l’accident nucléaire de Fukushima (plus de 18 000 morts et disparus). 


Ce livre est pour tous ceux qui s’intéressent au Japon et à sa relation tumultueuse avec les tremblements de terre. 


Le Grand tremblement de terre du Kantô d’Akira Yoshimura, traduit par Sophie Refle chez Babel. 







mercredi 27 octobre 2021

Le Mystère Caravage de Peter Dempf

Après nous avoir régalé il y a quatre ans avec Le Mystère Jérôme Bosch, Peter Dempf récidive avec le Caravage cette fois-ci. 

Comment distinguer ce qui est beau, si on ne connaît pas le monstrueux, le disproportionné ? Ce n’est qu’en ajoutant un ver dans une corbeille de pommes qu’on peut ensuite admirer la beauté réelle d’un fruit sain, par comparaison avec la difformité d’un fuit gâté.

Michelangelo Merisi da Caravaggio est un peintre du XVIe-XVIIe siècle, principalement connu encore aujourd’hui pour son génial travail autour de la lumière et de l’obscurité, avec une utilisation du clair-obscur et une forte empreinte réaliste.

Le Caravage peint énormément pour l’Église, mais ses façons de faire ne sont pas aux goûts de tous. Le peintre prend pour modèle des prostituées pour représenter la Vierge, il utilise des cadavres pour peindre ses morts, bref, le petit peuple a une place de choix chez lui, mais les États pontificaux ne voient pas d’un bon oeil ce peintre de génie qui n’en fait qu’à sa tête et cumule les démêlés. 




Le Mystère Caravage est un roman historique comme je les aime, l’auteur s’est saisi de la vie du peintre (du moins de ce que l’on en connait) pour construire sa propre intrigue. Le personnage central de l’apprentie, narratrice du livre n’a pas existé dans la réalité. La création de ce personnage, Nerina, donne l’occasion d’entrer dans l’intimité de l’atelier du peintre et de nous révéler l’état d’esprit du Caravage lorsqu’il peint. 


En s’intéressant aux cinq dernières années de sa vie (1605-1610), Peter Dempf s’appuie sur les divers voyages du Caravage mais aussi sur la façon dont ses toiles ont pu être perçues. Après tout, ils ne sont pas nombreux ceux qui faisaient poser des prostituées pour représenter la vierge, ou des morts pour aller au plus près de la rigidité cadavérique. 


L’auteur s’intéresse aux problèmes qu’a pu vivre le peintre en choisissant justement ce type de modèle. Il questionne l’Eglise en représentant la Vierge sous les traits de son ancienne maîtresse prostituée, telle une vulgaire mendiante. Il se fait évidemment des ennemis. D’ailleurs, le fait que le Caravage avait des protecteurs puissants et qu’il s’est battu en duel et a blessé mortellement son adversaire est avéré. C’est à la suite de ce duel que le peintre s’est trouvé contraint de quitter la Città Eterna pour Naples, Malte ou encore la Sicile.


Les voyages du Caravage ont eu lieu, mais tout le côté traque présent dans le roman est un outil de suspense, un moyen de tenir le lecteur en haleine. 

Avec Le Mystère Caravage, Peter Dempf nous entraine dans l’Italie (et l’Espagne) du 17e siècle, il nous immerge dans la chrétienté et ses vices, il nous fait entrer dans une intrigue politique où le peintre n’est qu’une marionnette, tantôt défendu, tantôt décrié et menacé de mort. 


Le Mystère Caravage est un thriller historique passionnant où l’on découvre les principales toiles du maître et où la technique du peintre est mise à nue pour permettre une pleine compréhension de ses oeuvres. 


Un roman passionnant autant que dérangeant, dans la mesure où l’auteur interroge l’homme se cachant derrière le peintre, le fameux Michelangelo Merisi dont le comportement au sein de sa famille (notamment) demeure discutable - mais sans doute pas véridique ! 


Pour celles et ceux qui aiment les thrillers historiques et la peinture du Caravage ! 



Traduit par Joël Falcoz. 


« Je pourrais peindre ce tableau sans ouvrir les paupières, dit-il au bout d’un moment. Parfois, il me paraît plus réel que la réalité. 

C’est ce que les gens aiment dans tes oeuvres, Michele. La vie qui les habite. Chaque fruit, chaque feuille semble respirer, comme s’ils avaient quitté le monde réel pour s’inviter dans le tien. »





dimanche 3 octobre 2021

Aventures du Commandant Servaz de Bernard Minier : Glacé / Le Cercle

Le Cercle 

Il y a quelques mois je vous parlais de Glacé, premier opus des aventures du commandant Servaz. 

Cette fois on va aborder la suite, Le Cercle, enveloppé d’un magnifique écrin signé Pocket — mais sorti dans cette édition il y a quoi ? trois ans ? — 




En tout cas on retrouve le commandant Servaz deux ans après les événements de Glacé

L’ombre de Julian Hirtmann plane, mais son temps est-il déjà venu ? 


La couverture donne le ton. Le roman sera orageux, foudroyant et pluvieux. 


Le premier chapitre représente bien le lecteur, ce voyeur insatiable. 

À l’instar du voisin de Claire Diemar, le lecteur va vouloir voir la scène, effroyable de morbidité, qui a dû se jouer dans cette maison. 

Une fois ce premier chapitre passé les événements s’enchaînent toujours plus frénétiquement pour permettre d’étaler l’intrigue autour de la mort de cette prof de lettres. 


Surtout, l’étau se resserre quand on append (dès le début vous en faites pas) que le principal suspect n’est autre qu’un des plus brillants élèves de Claire Diemar, Hugo, fils de Marianne, l’ancien amour de jeunesse de Servaz quand lui-même était au lycée de Marsac pour sa prépa littéraire — et comme sa fille y est aujourd’hui. 

Ça va permettre de se concentrer sur le passé de Servaz, notamment sur son amour pour la littérature, lui qui souhaitait devenir écrivain jusqu’à ce que la vie en décide autrement. 


Vous l’aurez compris le personnel se mêle au professionnel pour donner à voir une enquête pointilleuse et addictive à souhait ! 

J’avais bien aimé Glacé que j’avais trouvé prometteur. Avec Le Cercle j’ai retrouvé cette envie de faire défiler les pages encore et encore et ce malgré le fait que le roman ne soit pas loin des 800 pages ! 


Le Cercle est abouti, maîtrisé par son auteur jusqu’à la dernière page.

Les personnages continuent de gagner en épaisseur, que ce soit Servaz ou son équipe, en tête Irène qui m’a particulièrement conquise. 


Ayant bientôt rattrapé mon retard pour la saga Harry Hole, il me fallait absolument un nouveau chouchou et le voilà tout trouver ! 


Prochain arrêt : N’éteins pas la lumière ! 




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Glacé

J’ai reçu Glacé de Bernard Minier à Noël, il y a bien trois ans maintenant. Ayant très envie de lire un polar et plus encore pendant la période hivernale, ce roman m’a paru être ce qu’il fallait. 

Glacé est le premier volet d’une saga centrée autour du commandant Servaz, qui compte à ce jour cinq volumes. 


Nous sommes en décembre 2008, Diane, une jeune psychologue suisse arrive à l’Institue Wargnier afin d’étudier un certain nombre de malades. Bon j’ai trouvé un peu gros la présence de l’institut refermant les plus dangereux psychopathes d’Europe, mais passons.

On retrouve pas très loin le corps d’un cheval, sans tête, et accroché à une falaise. Le commandant Servaz qui travaille à la PJ de Toulouse est appelé pour prendre en main l’enquête.

Énervé à l’idée de devoir mettre de côté son enquête actuelle (des ados qui ont tué un sans abri) pour s’occuper d’un cheval, le commandant va devoir accepter qu'il ne s'agit pas de n'importe quel  cheval et qu'il n'appartient pas à n’importe qui. Peu importe dans quel pays on se trouve, si on a de l’argent, on est toujours important. 

J’ai été happée par cette lecture. Je pensais la traîner un certain temps au vue de sa longueur : plus de 700 pages quand même ! et en réalité il a été lu si rapidement ! J’étais tellement dedans, je voulais tout le temps le continuer, en venir à bout pour trouver le coupable. Pour savoir si Diane allait enfin avoir une quelconque utilité dans cette enquête. 

L’enquête piétine, mais la lecture jamais. Alors oui il est vrai que certains éléments semblent un poil trop simple : comment Diane peut-elle se promener tranquille en pleine nuit dans un institut sans être remarquée ? ça fait plutôt froid dans le dos de penser ça comme ça, mais bref. 

Les personnages créés par Minier sont prometteurs, que ce soit le collègue de Servaz, Vincent, ou encore la magnifique gendarme, Irène, que j’ai d’ailleurs longtemps suspectée. 

Glacé est une première enquête intrigante, une histoire à dévorer pour découvrir la suite. Ce n’est pas un coup de coeur, je suis restée un peu sur ma faim quand j’ai compris qui était le coupable (disons que c’est la première personne que j’ai suspectée), mais c’était si bon de le dévorer, de tourner les pages sans avoir envie d’arrêter. 
C’est pour moi la définition d’un bon thriller et pour un premier, il remplit amplement sa tâche. 

À voir la suite avec Le Cercle maintenant - ça tombe bien, je l’ai reçu à Noël ! 




mercredi 29 septembre 2021

Murnau des ténèbres de Nicolas Chemla

« Tu sais nous étions portés par la magie de l’aventure et du voyage, l’envoûtement de cette île enchanteresse, une excitation de tous les instants, et nous le fûmes dès notre arrivée… » 


Cinéaste tantôt du fantastique, tantôt du réalisme, Friedrich Murnau était l’un des maîtres du cinéma expressionniste allemand avant de se décider à partir aux États-Unis. 

De Nosferatu (1922) en passant par L’Aurore (1927), tous les deux considérés comme des grands films de l’histoire du cinéma, Murnau a terminé sa carrière cinématographique avec un film d’inspiration symboliste : Tabou (1931).


Nicolas Chemla avec son roman Murnau des ténèbres nous entraîne au coeur de la réalisation de cet ultime film, tourné en Polynésie en collaboration avec le documentariste Robert Flaherty à qui l’on doit le magnifique Nanouk L’Esquimau


Le roman est une plongée dans le passé, un retour en arrière allant du départ de l’équipe en bateau jusqu’à la fin du tournage et le terrible accident de voiture qui a ôté la vie de Murnau. 

Mais avant cela il y a presque un an et demi de tournage dans lequel des événements étonnants vont se produire. 

L’équipe de tournage, en violant les tabous de l’île, aurait subi une forme de vengeance sacrée. Du moins beaucoup d’accidents sont survenus durant le tournage, des accidents pas toujours explicables et qui étaient, pour les locaux, la preuve que l’équipe aurait transgressé un certain nombre de tabous - par exemple, ils ont choisi d’installer leur matériel dans un ancien cimetière, ce qui serait pas très bien passé ! 


Plus qu’un roman retraçant les derniers mois d’un réalisateur, Murnau des ténèbres lance le pari d’écrire une histoire merveilleuse (et je l’entends sous ses deux acceptations adjectivales - caractère surnaturel et est exceptionnel).

Le narrateur qui a tout quitté pour suivre les traces du réalisateur rencontre un être, mi-humain mi-fantôme. 


La rencontre entre les deux est l’occasion de découvrir les îles Marquises et de convoquer des figures artistiques, quelles soient littéraires - à travers les écrits de Loti ou Stevenson - ou picturales - avec Gauguin. Le dépaysement transperce chaque page et emmène le lecteur aux coeurs de ces îles. 


Le clivage entre le monde insulaire et le reste du monde est prégnant tout au long du roman, d’autant plus avec le mélange de genres. C’est peut-être ce qui m’a perdu : trop de genres différents, entre le conte fantastique, onirique et aussi philosophique, sans parler de la place du docu-fiction… Est venu un moment où je me suis rendue compte que je n’étais plus dedans mais à côté. Les longues descriptions des îles sont formidables mais j’en étais immunisée sans savoir pourquoi. 


Je garde comme souvenir la poésie qui se dégage et l’objectif d’écrire un texte qui serait à la fois esthétique et biographique. Si au début les personnages me sont apparus comme des marionnettes victimes de traditions ancestrales, je l’ai achevé avec le sentiment qu’ils ne sont en réalité que des fantômes d’un autre monde… 


À lire pour le dépaysement et pour les amoureux d’un des plus grands cinéastes au monde (ouais je suis ultra fan de l’expressionnisme allemand et Nosferatu est un de mes films favoris, et puis j'ai quand même appelé mon chat Faust…!)  







dimanche 7 février 2021

Mind MGMT - Rapport d'opérations 1 & 2 de Matt Kindt

Mind MGMT - Rapport d'opérations 1/3 : Guerres psychiques et leurs influences invisibles 


!! Ceci est un message envoyé par le Mind MGMT, seul les agents dormants sont habilités à le comprendre !!

Les nouvelles parutions de Monsieur Toussaint Louverture sont toujours à regarder avec attention, elles promettent souvent de beaux moments d’évasion. Il n’est pas étonnant alors si après avoir reçu la brochure j’ai été très intriguée par ce roman graphique, premier tome d’une trilogie dont le dernier paraîtra en janvier 2021. 
Intitulé "Guerres psychiques", ce tome introductif nous entraîne au coeur de machinations à l’échelle planétaire. 


Sans entrer dans les détails (mieux vaut garder tout le mystère avec ce genre d’histoire), on rencontre Meru, auteure d’un livre d’enquête paru deux ans plus tôt. Voilà que son livre a été un best-seller complet mais depuis, bah la Meru elle se tourne un peu les pouces. 

Désespérant de trouver un sujet à sa mesure elle commence à s’intéresser au vol 815 dont les passagers ont mystérieusement perdu la mémoire (à l’exception d’un petit garçon). 
En voilà un sujet passionnant et qui promet une bonne histoire, mais Meru ne se rend pas bien compte d’où elle met les pieds et va se retrouver au centre d’une affaire absolument dingue. 

Car le Mind Management, organisation secrète centenaire a bien des secrets. 

Même si je ne suis pas hyper fan du dessin des visages j’ai adoré le travail de colorisation. L’utilisation de l’aquarelle et son détournement en quelque sorte — les couleurs traduisent de la violence notamment, tandis qu’on a l’habitude de voir l’aquarelle comme quelque chose de doux, avec des couleurs vives, gaies… 

Véritable OVNI, Mind MGMT est un livre qui part dans tous les sens. Les pages sont truffées de texte, d’informations, de récit dans le récit comme avec l’utilisation des marges. 
J’ai adoré cette la mise en abîme ainsi que les différents points de vue. On suit principalement Meru, mais pas seulement et c’est ce qui permet la création d’un suspense qui véritablement te donne envie d’aller plus loin, de toujours tourner la page suivante pour comprendre tout. 

Et surtout, surtout, ce que j’ai préféré, c’est l’ajout d’une page (ou une double page) à chaque début de chapitre pour nous présenter un des agents du Mind MGMT. 
Matt Kindt ce n’est clairement pas n’importe qui (il est très connu pour avoir contribué à l’écriture de comics notamment) et effectivement son travail vaut le détour ! 
La création de son monde, la facilité pour le lecteur de se perdre mais aussi de se retrouver… Mind MGMT est une oeuvre de qualité, une oeuvre prenante et dans laquelle on entre pour ne plus sortir. 

Apprenez-en le moins possible dessus. Jetez-vous à corps perdu dedans et laissez-vous entraîner par cette histoire de dingue, c’est tout ce que je peux vous conseiller. 



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Mind MGMT - Rapport d’opérations 1/3 de Matt Kindt 
(publication originale : 2012, publication fr. chez Monsieur Toussaint Louverture, 2020). 
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thomas de Châteaubourg 
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Mind MGMT - Rapport d'opérations 2/3 : Espionnage mental et son incidence collective


Et on continue dans la découverte du roman graphique Mind MGMT de Matt Kindt avec la sortie du deuxième tome.


Souvenez-vous, tous les éloges pour le premier tome : la puissance des couleurs, le détournement de l’aquarelle, présente pour illustrer des scènes violentes, la sur-présence du texte… 


Tous ces compliments valent pour le deuxième tome intitulé « Espionnage mental et son incidence collective ». 





Si j’ai retrouvé tout ce qui me plaisait esthétiquement parlant dans le premier tome, il en a été de même pour le fond. 


En s’enfonçant encore plus dans les méandres du Mind Managment, l’intérêt grandit plus encore que dans le premier. 

Là on a une idée précise des choses et on veut savoir ce qu’il va bien pouvoir se passer pour tous ces personnages, Meru en tête. 


Il est impossible d’aborder ce deuxième tome sans raconter le premier alors je ne m’y essaierai pas. 


Dans le premier je vous avais parlé de mon enthousiasme concernant la double-page à chaque début de chapitre. Pages consacrées à la présentation d’un espion du Mind MGMT. On retrouve toujours le même principe mais cette fois pour atteindre les « étages supérieurs », ceux qui sont vraiment badass. Ou alors pour nous présenter les ennemis du Mind… 

Je crois que c’est ce que je préfère dans cette histoire, la présentation de nouveaux personnages ayant de nouveaux pouvoirs. Ça montre la richesse créative de l’auteur et ça s’emboîte parfaitement dans l’histoire qu’il souhaite raconter ! 


Enfin, j’ai adoré les dernières pages, consacrées aux mémoires d’Henry Lyme. Les couleurs, les dessins… je suis fan. 


Un deuxième tome encore meilleur que le premier où le lecteur est de nouveau baladé d’un coin à l’autre sans possibilité de souffler. 

La création de nouveaux personnages apporte un souffle d’air frais et la multiplication de récits au coeur du récit est sans doute l’un des plus grands tours de force de cette saga ! 


Mind MGMT 2 de Matt Kindt, traduit par Thomas de Châteaubourg aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.






dimanche 29 novembre 2020

La Maison des morts de Sarah Pinborough

Bon j’ai hésité à écrire un avis dessus, à le publier. 

J’ai tellement de retard dans mes articles que je me demande à chaque fois si ça vaut la peine, si ce n’est pas mieux de seulement parler des livres que j’ai adorés.

D’un autre côté, je trouve dommage de ne pas parler des autres, de ceux qu’on a pas trop aimé ou qu’on a bien aimé, mais sans plus. 




C’est le cas de ce roman La Maison des morts écrit par Sarah Pinborough

Cette auteure est connue mais comme je n’ai pas fait de recherches et que je n’ai rien lu d’autre d’elle, la seule chose que je peux dire, c’est qu’elle a publié ce livre en 2015. 


La Maison des morts n’est autre qu’une maison où sont parqués les enfants qui ont été diagnostiqués positif à je ne sais quel virus. Ils sont emmenés dans cette étrange maison sur une île où ils ne peuvent plus voir leur famille, où ils attendent littéralement la mort.

C’est à celui qui mourra en premier dans les dortoirs. 


On suit le personnage de Toby, chef du dortoir 4 qui compte encore tous ses occupants. Mais voilà que certains tombent malade sans prévenir et que leur état se désagrège à la vitesse de l’éclair. 


La routine de la maison disparaît comme neige au soleil dès l’arrivée d’une nouvelle fournée. Dans celle-ci, il y a Clara. 


Clara et Toby, destinés à se rencontrer, destinés à s’aimer. 

Malgré la maladie ils vont vivre un premier amour flamboyant.

Jusqu’à ce que la fin inexorable pointe le bout de son nez et vienne tout détruire. 


Bon, je crois que définitivement Stephen King et moi n’avons pas les mêmes goûts. Au dos du livre on peut lire « Bouleversant et totalement captivant. Je ne pouvais pas le lâcher. ». Ce sont les mots du grand King, oui oui. 

J’ai été bouleversée, ça oui, mais captivée ?? Définitivement pas. 


Le livre se lit à une vitesse folle parce que c’est écrit assez gros et que ça reste de la jeunesse / young adult, mais au-delà de ça, même si j’ai été embarquée, je ne peux pas dire que j’ai été envoutée par ma lecture. 


Il y a trop de sujets laissés de côté au profit de l’histoire d’amour - oui, les romances ce n’est franchement pas mon truc. 

D’où vient la maladie ? Pourquoi est-ce qu’elle ne touche que des adolescents ? Est-ce qu’il y a un remède possible ? 


Tout ce qui touche à la maladie, bah c’est évincé. Tout ce qu’il faut savoir c’est que les ado sont condamnés. Une fois que c’est dit, on y revient plus. 

Mais pourquoi on y revient pas justement ? pourquoi ne pas étoffer un peu cette histoire de diagnostic pour en faire quelque chose de plus


Parce que ce n’est pas ce qui intéresse, non, ce qui intéresse c’est véritablement la relation Toby / Clara. Mais moi, elle m’a pas franchement vendu du rêve leur relation en fait. 

Non parce qu’entre lui qui pense qu’à assouvir ses besoins sexuels et elle qui m’a tout l’air d’être complètement à côté de la plaque, il faut dire qu’on est pas aidé ! Alors oui il y a de bons moments, notamment ceux où ils sortent de la maison afin de découvrir l’île mais ce n’est pas suffisant…


Et puis la fin… c’est dommage parce que je lui trouvais des qualités : de bons personnages secondaires, des intrigues secondaires qui m’ont parfois plus intéressés aussi. Mais l’auteure se prend pour Shakespeare est nous pond une conclusion tellement tragique que j’en rirai presque. 


J’ai refermé le livre avec en tête le fameux « tout ça pour ça ? ». Je déteste ressentir ce sentiment parce que j’ai l’impression d’être tout à fait passée à côté de la lecture. Et pourtant La Maison des morts a des qualités, autre que la beauté de mon édition. Il était prometteur et malheureusement il ne m’a pas happé au point que j’en ressorte retourné. 

J’aurais préféré moins de romance et plus d’action. Tant pis. 








mercredi 25 novembre 2020

Une putain d'histoire de Bernard Minier

Lorsque j’ai reçu ce livre à Noël (2019) j’étais mi-figue mi-raisin. Ayant beaucoup aimé Glacé j’étais au départ partie pour continuer sur ma lancée avec l’exploration des aventures du commandant Servaz. 


Puis j’ai reçu Une putain d’histoire, un one-shot de Bernard Minier toujours. 

Je suis entrée dedans comme on entre dans un bon bain chaud : rapidement et avec plaisir.


Ce thriller raconte l’histoire de Henry, le narrateur qui n’est autre qu’un adolescent de seize ans vivant sur une île appelée Glass Island, à la limite entre les États-Unis et le Canada. Dès les premières pages un drame survient : Henry prend tous les jours le ferry avec ses amis afin de se rendre au lycée, mais voilà qu’un jour Naomi, sa petite amie, souhaite prendre ses distances. Et voilà que le lendemain, Naomi a disparu, pis, elle est retrouvée morte, échouée sur la plage, prisonnière d’un filet de pêche. 


Qui a bien pu tuer la belle Naomi ? Henry, en coupable tout désigné va-t-il parvenir à renverser la tendance ? Lui et ses amis, en apprentis enquêteurs seront-ils capables de démêler le vrai du faux ? 


C’est un véritable page-turner que nous a pondu Bernard Minier avec ce roman. On suit alternativement différents protagonistes, si bien que différentes pistes s’offrent à nous. Minier parvient avec brio à perdre son lecteur parmi la ribambelle de personnages, tous en apparence aussi coupables les uns des autres.


C’était amusant et prenant de suivre cette affaire, de se méfier de tous, même du narrateur - après tout, ce ne serait pas la première fois qu’un narrateur est un menteur n’est-ce pas ? 

Alors personne n’était laissé de côté, tous pouvaient être coupables. 

Alors j’ai continué d’enchaîner les chapitres, de tourner les pages si vivement que le roman a été avalé et digéré. 


Cette histoire m’a beaucoup fait penser à Shutter Island de Dennis Lehane. Sans doute à cause de cette couverture qui décrit parfaitement bien l’ambiance du roman : une mer agitée, une météo pluvieuse et orageuse. Bref, il ne fait pas forcément bon vivre sur Glass Island. 

Et puis à cause de Henry aussi, même s’il n’a rien à voir avec Teddy. Ceux qui l’ont lu comprendront, pour les autres, je préfère vous laisser la surprise. 


Parce qu’Une putain d’histoire est un thriller intelligent. Possédant quelques longueurs ici et là (principalement lorsqu’on suit d’autres personnages comme celui de Noah) mais au-delà de ça, il se laisse dévorer jusqu’au dénouement final, jusqu’à ce dernier chapitre deux ans après les faits. 

Ce chapitre m’a plu. Il a confirmé mes doutes du tout début, jusqu’à ce que j’abandonne cette piste pour me perdre dans les autres. Il faut croire en son instinct, voilà ce que m’a rappelé ce livre, de toujours se fier à son idée première parce qu’au final, elle pourrait s’avérer être la bonne. 


Je ne peux en dire plus sans en révéler de trop. Pour tous les fans de thriller, de roman policier et j’en passe, cette histoire est faite pour vous. Elle démontre qu’en France aussi on a des pointures du genre. Elle démontre qu’une bonne histoire, c’est avant tout de bons personnages et un bon cadre. Bernard Minier, en menant tout le monde en bateau réussit magnifiquement bien à traduire la peur, la culpabilité, le mensonge, et la manipulation. 









dimanche 22 novembre 2020

Le Coin des libraires - Les Sorcières du clan du nord I. Le sortilège de minuit & II. La reine captive d'Irena Brignull

Comment ne pas craquer pour cette couverture ? Et puis ce titre aussi. Si comme moi vous aimez les sorcières, il faut vous procurer ce premier tome d'une saga (est-ce juste un diptyque où y aura-t-il un troisième volet ?) 

Je me suis décidée à craquer pour Les Sorcières du clan du nord d'Irena Brignull à cause de la sortie du deuxième tome, et aussi parce que j'aime beaucoup lire de la jeunesse en été. Chez moi, c'est une période propice au genre fantastique et au polar/thriller, il n'est donc pas étonnant si j'ai lu ce premier tome. 



Dès les premières pages on sait à quoi s'attendre : Poppy et Clarée sont nées le même jour, leur place ont été échangées si bien qu'il est difficile de vivre puisqu'elles n'ont pas la place qui devrait leur revenir. 
On suit beaucoup plus Poppy que Clarée, pour mon plus grand bonheur. J'ai trouvé le personnage de Poppy certes un peu stéréotypé (comme la plupart du temps lorsqu'il s'agit de jeunesse/young adult) mais néanmoins plus profond que celui de Clarée. Cette dernière m'a souvent ennuyée à cause de son ignorance, mais surtout par sa naïveté. Elle est gentille, tout ça, tout ça, mais on dirait une gamine de 10 ans, c'était parfois trop abusé. 

Poppy est pour moi l'image de l'adolescente solitaire, mais extrêmement fort, celui qui souffre, mais qui s'en sort seule malgré tout. Du moins jusqu'à sa connaissance avec Léo. Le traitement de son personnage m'a semblé bien plus recherché que pour celui de Clarée, que ce soit dans sa relation au monde, avec ses parents ou même avec Léo. 
Je comprends pourquoi celui de Clarée est moins étoffé - ça s'explique du point de vue de son passé, de son éducation, de sa vie en général - mais j'aurais aimé pouvoir m'attacher à elle et non pas la voir comme une petite soeur envahissante et possessive. 


L'enjeu dans ce tome est relativement simple : une prophétie a été récitée il y a de nombreuses décennies disant qu'une Hawkweed deviendrait la reine. Les deux soeurs Hawkweed, Crécerelle l'aînée et Charlock la cadette ont toutes les deux des filles, mais Crécerelle décide que sa fille sera l'heureuse élue.

Sans réelle surprise sur l'issue, j'ai pris du plaisir à découvrir Poppy vivant dans le monde des humains (nommés ivraies par les sorcières) et Clarée, vivant dans celui des sorcières. Comme on s'y attend on trouve des thèmes tels que le rejet ou encore la solitude. 
Les personnages tentent de faire rentrer les bonnes pièces du puzzle afin d'arriver à quelque chose qui soit normal, afin que la mère de Poppy retrouve sa fille et sorte enfin de son mutisme et de sa pseudo folie. Afin que Poppy occupe la place qui lui revient de droit, etc. 

Au-delà de ces deux filles, j'ai énormément aimé Léo, il m'est apparu comme le meilleur personnage puisque c'est pour moi le plus prometteur. Sa vie dans la rue est intéressante, mais il manque cruellement de profondeur - ce que l'auteure a sans doute souhaité pour pouvoir lever les zones d'ombres de son passé.

Sa relation avec Poppy est tout simplement magnifique, ils sont tous les deux inadaptés socialement, mais ils se comprennent et s'aiment sans même se connaître. 
En revanche, gros point négatif pour le triangle amoureux. Ça se sentait à 100 km et c'est tellement dommage. Pourquoi faire un triangle amoureux sérieux ? Pourquoi faire en sorte qu'un personnage souffre inutilement ? (là, en l'occurrence, Clarée et Poppy tour à tour). 


La fin m'a laissé pantoise. J'étais certaine que Léo cachait quelque chose, qu'il ne pouvait pas être séparé de Poppy pour la simple et bonne raison qu'elle est une sorcière et lui un simple humain. Dès les premières pages j'ai eu des doutes sur lui et ces doutes se sont révélés être vrais par la suite. 
Je n'ai qu'une hâte, ouvrir le deuxième tome et voir comment Poppy et Léo vont bien pouvoir se retrouver. Mais aussi voir comment Poppy va prendre possession de ses pouvoirs.

Il me reste encore beaucoup de choses à apprendre et j'ai très envie de lire le deuxième tome, mais j'ai un peu peur que ce soit la fin, que l'auteure ait seulement écrit deux volets. 
Ça me semble bien mince pour conclure une histoire comme celle-ci, surtout lorsqu'on arrive au bout du premier tome et que pleins de questions restent en suspens. 


Vous avez lu ce livre ? Il vous fait envie ? 


Elle avait souvent rêvé de se laisser emporter par le courant vers un avenir meilleur. Et voilà qu’elle se tenait devant l’avenir, qui était devenu son présent. 



  • Les Sorcières du Clan du Nord II.  La reine captive 


Après avoir apprécié ma lecture du premier volet, j’ai attendu quelques mois avant de me plonger dans la suite (et fin) des aventures de Poppy, Clarée, Léo et les autres. 


La fin du premier tome laissait penser que les retrouvailles étaient désormais impossibles, mais il ne faut pas parler trop vite n’est-ce pas ? 



Une fois la prophétie vérifiée, Poppy n’est plus maître de son destin, elle doit accepter la réalité, elle est la gardienne et protectrice de ses soeurs sorcières, qu’elle le veuille ou non. 


Il en va de même pour Leo, qui, contre attente, se révèle être lui aussi un sorcier.

J’ai aimé cette idée, le rôle des hommes, bannis de la communauté des sorcières (tués, avant même d’être portés à terme), interroge sur la discrimination et la peur. La peur d’un autre qui n’est pas biologiquement comme soi, d’un autre qui pourrait être une menace pour les femmes. 


Ce livre, je l’ai dévoré, mais à dire vrai, je ne sais pas trop pourquoi. 

Il se lit très bien, le style est toujours agréable et Irena Brignull a un don pour nous donner envie d’en savoir toujours plus.

Au-delà de ça ma lecture ne m’a pas franchement emballée. 


Trop de longueurs, d’apitoiement, de répétitions. 


Je n’ai pas retrouvé la magie du premier tome, voilà tout. 

J’ai espéré pour Poppy et Léo, j’ai eu de la peine pour Clarée, reléguée au second plan par tous. Mais ça s’arrêtait là, et c’est bien dommage quand on voit que le premier tome était bien plus construit et intéressant. 


Après je dois dire que j’ai beaucoup aimé la présence de Badiane. Les flash-backs avec Charlock aussi, j’ai trouvé que c’était pertinent, mais justement cette idée m’a plus enthousiasmée que l’histoire de Poppy et Léo, ce qui n’est pas normal quand on sait que j’ai adoré suivre ces deux personnages dans le premier tome ! 


Ce livre n’est pas mauvais, il est même plutôt bon si l’on considère que c’est pour la jeunesse et qu’il n’y a pas de grands enjeux. Mais malgré ça, je garde un petit goût d’amertume. Cette histoire aurait pu être grandiose — elle est juste bien.  


Il ne sert à rien de s’étaler plus encore. Il y a des livres où on a beaucoup de choses à dire, d’autres où on en a beaucoup moins, La reine captive, le deuxième volet des Sorcières du clan du Nord fait partie de ceux-là. 


Vous avez-lu ce diptyque ? ou même entendu parler ? 






La promise au visage de fleurs de Roshani Chokshi

Il était une fois un homme qui croyait aux contes de fées. Il était une fois un homme qui savait que les contes révèlent ce qui demeure cach...