Dernier livre reçu grâce à Babelio ce mois-ci, il s'agit de Le coeur de la terre de Svetislav Basara chez Noir sur Blanc, édition Notabilia. Ai-je besoin de préciser pourquoi j'ai participé pour ce livre ?
Forcément il fallait que je le lise rapidement - après réception du livre, il y a une limite de 30 jours pour publier son avis sur le site. J'ai reçu pas moins de trois livres de leur part ce mois-ci grâce à leur concours et je voudrais les remercier une fois encore ainsi qu'aux maisons d'éditions respectives. Néanmoins, le fait d'avoir une date donnée pour lire trois livres et parvenir à publier un avis rapidement est assez stressant. Bon finalement je m'en plutôt bien puisque le jour où j'écris cet article, il me reste encore 18 jours pour le publier, donc ça va !
Qui était vraiment Friedrich Nietzsche ? Il y a dans sa biographie un trou de trois mois, et c’est là que se trouve peut-être la réponse. En effet, Nietzsche est victime d’une cabale internationale ourdie par Wagner, Lou Salomé, Freud et autres Illuminati, auxquels, moyennant une légère torsion historique, viennent s’ajouter Staline et Atatürk. En 1882, afin d’échapper à cette meute, le philosophe prétend partir pour la Sicile, mais s’embarque en fait pour Chypre. Incognito. À moins que ce ne soit contraint et forcé, puisque, selon une autre hypothèse, captif du rêve d’un lecteur de Zarathoustra, il est entraîné malgré lui dans cette île au statut ontologique douteux. Quoi qu’il en soit, il y passera trois mois indescriptibles, que Le cœur de la terre, roman halluciné et hallucinant, s’emploie à décrire.
Quand il s'agit d'un concours sur Babelio, je lis toujours les quatrièmes (bon il est m'est arrivé une fois de choisir un livre par rapport à sa couverture...) et là, quand j'ai lu celle de ce roman, j'ai un peu hésité. Nietzsche est un homme dont je sais peu de choses, même quasiment rien ! Je me souviens l'avoir vaguement étudié en philo et c'est à peu près tout. C'est pour cette raison que je n'étais pas certaine de vouloir m'y plonger maintenant et de pouvoir le lire à temps.
La curiosité et mon amour pour cette collection ont eu raison de mes doutes et je l'ai demandé.
Après la réception je n'ai pas relu le résumé, j'ai attendu d'avoir terminé Ressentiments distingués et je m'y suis attelée.
Le début de la lecture a été très mystérieux. On entre dans une sorte de préface qui est en fait l'histoire de la "recherche" de l'auteur qui a écrit ce roman, Le coeur de la terre. Cette histoire est tellement folle que j'hésite même à y croire. L'auteur donné sur la couverture n'aurait en effet pas écrit le livre en lui-même (qui en soit représente à mon avis un peu plus de la moitié de l'œuvre ici) mais celui-ci aurait été retrouvé plus tard sans que personne ne puisse confirmer son auteur.
Le coeur de la terre, le roman que j'ai lu est en réalité une compilation de divers éléments venant illustrer la personne qu'était Nietzsche, mais aussi qui vient prouver que l'écrivain a bien séjourné quelque temps à Chypre et non en Sicile comme beaucoup le pensaient.
Le mystère posé au début du livre m'a donné envie d'en savoir plus, ça a été une très bonne entrée en matière pour moi puisque ça a attisé ma curiosité et je pense que c'est pour cette raison que le début de ma lecture n'a pas été difficile ! Une fois passée l'histoire insolite liée à la recherche de l'auteur, puis la préface, nous voici aux portes du roman en lui-même : Le coeur de la terre. Ça m'a beaucoup plu, contrairement à ce que je pensais ce n'était pas chaotique, sauf à quelques moments, mais globalement j'ai trouvé ce roman très intéressant.
J'ai adoré apprendre des choses sur la relation de Nietzsche avec Wagner ou encore avec Lou Salomé, j'ai adoré la façon dont l'auteur a donné la parole à Nietzsche en quelque sorte.
Comme Socrate, il n'est qu'un homme et c'est sur ce paradoxe que repose son personnage. En effet, malgré cette donnée, sa postérité et ce livre nous montrent bien à quel point Nietzsche a pu être adulé ou détesté (même encore maintenant) et comment il a été rendu coupable de la montée du nazisme - et du bolchevisme en URSS -, comme s'il était directement lié aux horreurs du XXè...
Également, l'auteur s'attache énormément à faire de Nietzsche un personnage universel, j'entends par là qu'on entend beaucoup parler des "sosies" de Nietzsche, de sa moustache qui fait l'homme et non pas l'homme qui fait la moustache. Nietzsche est alors partout et nulle part à la fois.
Ce qui a à trait à la vie de l'écrivain m'a énormément plu, en revanche, j'ai trouvé certaines longueurs, lorsque par exemple on nous parle des services secrets britanniques (Chypre était sous la coupe de l'Angleterre), donc bien sûr on en revient toujours à Nietzsche, mais il n'empêche que j'aie trouvé ça un peu long ce qui est dommage parce que l'œuvre en elle-même est vraiment très pointilleuse dans ses recherches.
Pour rejoindre ce que j'ai dit plus haut, j'ai énormément aimé en savoir plus sur la vie de cet homme, et ça a été le cas grâce aux lettres qu'il a écrites à sa sœur notamment et où il admet être à Chypre, où il confesse qu'il attend la mort de Wagner pour revenir.
Tous les documents ajoutés à l'œuvre Le coeur de la terre donnent vraiment un résultat très complet avec ces lettres, ces notes de manchettes, ces notes des services britanniques qui écrivaient sur Nietzsche. Ce sont toutes ces choses qui m'ont permis d'apprécier ma lecture malgré ma faible connaissance de l'homme.
Franchement, je ne pense pas qu'il faille être absolument calé sur Nietzsche pour lire ce roman. Après, c'est vrai qu'il me semble préférable d'avoir déjà lu au moins une œuvre de lui ou de connaitre les grandes lignes de sa vie avant de se lancer parce que c'est vrai que ça reste une lecture pointilleuse et il faut être intéressé par le philosophe pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.
Encore un grand merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc pour m'avoir permis de lire ce livre !
J'ai adoré apprendre des choses sur la relation de Nietzsche avec Wagner ou encore avec Lou Salomé, j'ai adoré la façon dont l'auteur a donné la parole à Nietzsche en quelque sorte.
Comme Socrate, il n'est qu'un homme et c'est sur ce paradoxe que repose son personnage. En effet, malgré cette donnée, sa postérité et ce livre nous montrent bien à quel point Nietzsche a pu être adulé ou détesté (même encore maintenant) et comment il a été rendu coupable de la montée du nazisme - et du bolchevisme en URSS -, comme s'il était directement lié aux horreurs du XXè...
Également, l'auteur s'attache énormément à faire de Nietzsche un personnage universel, j'entends par là qu'on entend beaucoup parler des "sosies" de Nietzsche, de sa moustache qui fait l'homme et non pas l'homme qui fait la moustache. Nietzsche est alors partout et nulle part à la fois.
Ce qui a à trait à la vie de l'écrivain m'a énormément plu, en revanche, j'ai trouvé certaines longueurs, lorsque par exemple on nous parle des services secrets britanniques (Chypre était sous la coupe de l'Angleterre), donc bien sûr on en revient toujours à Nietzsche, mais il n'empêche que j'aie trouvé ça un peu long ce qui est dommage parce que l'œuvre en elle-même est vraiment très pointilleuse dans ses recherches.
Pour rejoindre ce que j'ai dit plus haut, j'ai énormément aimé en savoir plus sur la vie de cet homme, et ça a été le cas grâce aux lettres qu'il a écrites à sa sœur notamment et où il admet être à Chypre, où il confesse qu'il attend la mort de Wagner pour revenir.
Tous les documents ajoutés à l'œuvre Le coeur de la terre donnent vraiment un résultat très complet avec ces lettres, ces notes de manchettes, ces notes des services britanniques qui écrivaient sur Nietzsche. Ce sont toutes ces choses qui m'ont permis d'apprécier ma lecture malgré ma faible connaissance de l'homme.
Franchement, je ne pense pas qu'il faille être absolument calé sur Nietzsche pour lire ce roman. Après, c'est vrai qu'il me semble préférable d'avoir déjà lu au moins une œuvre de lui ou de connaitre les grandes lignes de sa vie avant de se lancer parce que c'est vrai que ça reste une lecture pointilleuse et il faut être intéressé par le philosophe pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.
Encore un grand merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc pour m'avoir permis de lire ce livre !
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