mardi 7 septembre 2021

Simone de Léa Chauvel-Lévy

« Les mots de Breton l’avaient percutée de plein fouet, elle se sentait accidentée, rescapée du grand trauma du voyage amoureux. »

Après Lee Miller, les éditions de l’Observatoire nous donne à découvrir une autre femme proche des surréalistes grâce à la magnifique plume de Léa Chauvel-Lévy : Simone Rachel Khan. 



À 23 ans Simone est libre, belle et intelligente. Elle a le monde pour elle dans le Paris des années 1920. 

C’est ce que nous dit la 4e en tout cas. 


L’incipit, lui, est d’une violence inouïe. 

Nous entrons dans l’effervescence du mouvement Dada et faisons la rencontre de celui qui fera basculer sa vie. Son futur mari, André Breton. 


Entre eux c’est une évidence, l’amour est là, entre chaque regard, chaque mot prononcé ou tu. 


C’est l’histoire de leur amour, de leur rencontre à leur mariage. 

L’auteure s’arrête d’ailleurs au mariage, sans entrer dans l’intimité de leur neuf années passées la bague au doigt. 


Conclure sur leur mariage, c’est conserver la passion à son paroxysme. Ils s’aiment d’un amour indestructible, un amour que la distance ou qu’autrui ne peut vaincre. 


En refermant le roman j’étais entre deux feux : est-ce que j’aurais préféré un roman qui retracerait toute leur histoire ? est-ce que j’aurais souhaité en apprendre plus sur Simone ? 


J’ai cherché, découvert et me suis rendue compte que le roman s’arrête pile où il faut. L’impact de l’incipit, la rencontre, l’amour sans explication, malgré les obstacles, malgré la famille, le petit ami, l’argent. L’amour l’amour l’amour. 


Je me disais que j’aurais aimé quitter le conte de fée pour rejoindre la réalité du couple, mais la force de l’histoire réside dans son découpage. 

Se concentrer sur la rencontre, les premiers émois, l’amour fou a permis à Léa Chauvel-Lévy de livrer une histoire d’une rare tendresse. 


La quintessence de la volupté. 

Voilà comment je me représente ma lecture de Simone


Gros + : la recherche effectuée par l’auteure, notamment dans la correspondance avec la cousine de Simone, Denise. 



« Elle geignait un peu, tremblait beaucoup. Toutes ses angoisses étaient remontées à la surface comme un objet plus léger que l’eau. Et lui, confiant en ce que la vie leur réserverait, était toujours là, à ses côtés, malgré le vent et ses bourrasques, il tenait pour deux. »


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