Parfois, je prends des notes sur des livres, j'inscris mon appréciation seulement pour avoir une trace de ce qu'a été ma lecture. Je suis contente de l'avoir fait pour Sacré de Dennis Lehane sinon, je n'aurais jamais pu vous écrire cet article.
Nous sommes au mois de mars, j'ai lu ce roman au mois de décembre, oui, ça fait long. Comme pour la plupart des livres lus au mois de décembre, je n'ai pas eu le temps d'écrire un article dessus, mais je voulais absolument le faire pour Sacré. C'est sans doute pour cette raison que j'ai été prévoyante, et que j'ai écrit quelques phrases afin de me souvenir - chose que je n'ai pas fait pour Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otzuka ou même Home de Toni Morrison... -
Il est grand temps d'écrire cet article, déjà parce que ma lecture s'efface un peu plus au fur et à mesure du temps, mais surtout parce que j'attends de le rédiger pour pouvoir passer au tome IV de la saga Kenzie/Gennaro que j'ai juste trop (trop) envie de lire, j'ai nommé Gone Baby Gone !
Patrick Kenzie et Angela Gennaro ont affaire à un client hors du commun. Pour s’assurer leurs services, le milliardaire Trevor Stone ne trouve rien de mieux que de les kidnapper en pleine rue. Il faut dire qu’il est aux abois : son épouse est morte dans un terrible accident de voiture, il est atteint d’un cancer incurable et sa fille Désirée a disparu. Fait troublant, l’enquêteur chargé de retrouver la jeune fille a également disparu. Patrick et Angie se laissent convaincre d’accepter l’affaire et la partie de cache-cache commence. Des bureaux de l’organisation SOS détresse jusqu’à Tampa en Floride, le tandem suit une piste où ne manquent ni les rebondissements, ni les cadavres. Au bout du voyage, ils attendent quelques révélations saisissantes.
Les deux héros de Dennis Lehane reprennent du service dans une aventure à la tonalité moins sombre que les précédentes, mais au suspense tout aussi intense. Ils n’ont perdu ni leur flair, ni leur humour caustique, armes non négligeables pour survivre dans le monde pervers des milliardaires qui pratiquent l’art de la fugue et de la manipulation.
Les deux héros de Dennis Lehane reprennent du service dans une aventure à la tonalité moins sombre que les précédentes, mais au suspense tout aussi intense. Ils n’ont perdu ni leur flair, ni leur humour caustique, armes non négligeables pour survivre dans le monde pervers des milliardaires qui pratiquent l’art de la fugue et de la manipulation.
Bon, autant le dire tout de suite, cette histoire est extrêmement plaisante comme il fallait s'y attendre, néanmoins, je l'ai trouvé moins mémorable que celle des précédents volets. Lehane place la barre très haut dès le début avec son Un dernier verre avant la guerre, et son deuxième épisode, Ténèbres, prenez-moi la main est encore plus époustouflant alors forcément, il faut bien qu'à un moment l'histoire passionne moins, il faut bien que la pression retombe un peu et que les personnages soufflent, ne serait-ce que pour ne pas suffoquer.
Je pense que j'ai trouvé cet opus un peu en dessous des précédents parce que j'ai trouvé la trame plus prévisible, plus simpliste peut-être, du moins, certaines choses paraissaient évidentes. C'est sûrement aussi parce que l'intrigue en elle-même est bien moins sombre. Faut dire qu'après les événements qui viennent conclure Ténèbres, prenez-moi la main, on a de quoi vouloir que ce soit moins compliqué pour nos deux héros - d'un point de vue professionnel comme personnel d'ailleurs.
Il faut toujours souligner que les personnages sont merveilleusement bien construits ce qui, évidemment, rend la lecture vraiment agréable. Forcément je parle ici du duo Patrick/Angie comme toujours - je lis ces livres en grande partie pour eux deux quand même ! -, mais aussi les autres, tous ces personnages que Lehane invente et fait vivre sous nos yeux.
Sacré de Dennis Lehane, édition Rivages/Noir.
En y réfléchissant, il n'est pas beaucoup moins sombre que ses prédécesseurs. L'intrigue l'est, mais l'ambiance reste oppressante. Avec la fin du tome II, on a Angie qui a reçu une balle et l'apparition plus qu'éphémère de Phil, il est donc normal qu'au début de troisième volet les plaies soient toujours béantes et la cicatrisation paraît lente et difficile. Comme c'est le gros gros point fort de l'auteur - de créer des personnages avec une véritable psychologie - forcément ça fait mouche et il nous entraîne toujours un peu plus loin dans les questionnements intérieurs qui tiraillent nos héros.
Avec du recul maintenant, je peux dire que j'en garde un bon souvenir, moins marquant que pour les deux premiers volets, mais ça reste un souvenir agréable. J'ai passé un bon moment avec Patrick, Angie et même Bubba. Maintenant, je vais faire une petite pause dans ma lecture des Jo Nesbø pour lire Gone Baby Gone - j'essaie de lire un policier par mois -, depuis le temps que j'attends ça !
"Le
chagrin, poursuivait Trevor Stone, est carnivore. Il se repaît de
vous, que vous en soyez conscient ou non, que vous luttiez ou non. En
cela, il ressemble beaucoup au cancer. Et puis, un beau matin, quand
vous vous réveillez, il a englouti toutes les autres émotions -
joie, envie, convoitise, et même amour. Alors, vous vous retrouvez
seul, complètement nu devant lui. Et il prend possession de vous."
Dennis
Lehane, Sacré
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