lundi 8 juin 2015

L'avenue du Cinéma - #16 Kingsman services secrets de Matthew Vaughn

Film assez attendu - du moins pour ma part, Kingsman services secrets fait partie de ces films qu'il faut voir en ce début d'année 2015, surtout quand l'on sait qu'il est réalisé par Matthew Vaughn, qui n'est autre que le réalisateur de Kick-Ass, ou encore des deux derniers X-Men sortis. 

Tout commence avec des flashbacks, on aperçoit alors Harry Art alias Galahaad (interprété par Colin Firth), ainsi que son partenaire qui lui sauve la vie en donnant la sienne. S'enchaînent ensuite d'autres scènes où nous assistons à la première rencontre entre Harry et Eggsy qui n'est encore qu'un bambin. 
Nous sommes ramenés à la réalité, quelques années ont passé, nous retrouvons Eggsy (interprété par   Taron Egerton) qui est désormais un jeune adulte. D'une scène à l'autre, tout a changé, l'environnement autour d'Eggsy est différent des flashbacks. Sa maison, sa mère qui semblait former un cocon protégé a volé en éclat, sa mère a l'allure d'une femme facile et un homme profite d'elle comme bon lui semble, il règne un environnement dicté par les plus forts. 
Et nous assistons à la mort d'un des agents Kingsman, agent secret lié à une société elle-même totalement inconnue. 

On assiste par échelons à l'ascension de Eggsy qui passe d'un voyou surdoué à un homme battant et réfléchie - peut-être pas toujours, c'est vrai. Pour essayer de devenir le prochain Lancelot, le nouvel espion de Kingsman, Eggsy sera en compétition avec d'autres, oui, sinon ce n'est pas marrant. Les autres candidats ne m'ont pas spécialement interpellé plus que cela bien qu'ils apparaissent à répétition dans le film. 
La seule évidemment à sortir du lot en plus d'Eggsy est Roxy (interprétée par Sophie Cookson), elle est celle qui ira jusqu'en finale avec Eggsy, celle qui sera peut-être le nouveau Lancelot. Son personnage est plutôt bon, ce n'est pas du tout centrée sur elle, tout est vraiment concentrée sur Eggsy et Kingsman ce qui est génial. C'est une chose que j'ai vraiment appréciée dans ce film, ne pas avoir d'éternelles scènes amoureuses entre le protagoniste et sa belle. 


Avec Kingsman, on retrouve l'idée de faire du neuf avec du vieux. Eh oui, pour ceux qui ne le savaient pas encore, Kingsman est largement inspiré de tous ces super espions anglais/américains dont le leader reste évidemment James Bond. Mais, contrairement aux autres films d'espionnages il ne s'agit pas de faire quelque chose de sérieux, non, il s'agit plus de tout tourner en dérision, de se moquer gentiment de tous ces espions. On le voit notamment dans la scène où Eggsy est interrogé sur le nom de son chien prénommé JB, un petit bouledogue français tout mignon.

Certaines scènes sont juste éblouissantes et étourdissantes, je pense à la scène dans l'église celle du carnage de Harry, excellemment chorégraphié et filmé, nous sommes dedans, jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne à vaincre. Le film est si bien tourné qu'on ne peut qu'être pris dans l'histoire jusqu'au dénouement final où tout apparaît de façon cyclique, eh oui, la boucle est bouclée. 

Il faut le dire, dans un film ce qui est primordial en plus d'un bon scénario et d'une bonne réalisation, c'est les acteurs. On retrouve dans Kingsman un excellent casting rempli de quelques acteurs qui ont depuis bien longtemps fait leur preuve et quelques petits nouveaux. 
Taron Egerton est celui qui m'a le plus époustouflé, son jeu est bon, il est tout simplement vrai. Eggsy est le jeune anglais désillusionné par excellence, à l'image bien évidemment de Jack O'Connell, - acteur révélé dans la série anglaise Skins et plus récemment dans Invincible réalisé par Angelina Jolie. Au fur et à mesure du film il se révèle véritablement au côté de son ami Harry. Il faut dire que ces deux-là forment un sacré duo ! 
Colin Firth fait partie de ces personnes très attachantes du début à la fin. Son personnage, Harry fait tout dans le but de protéger Eggsy, il est le mentor, le symbole parfait de ce qu'est Kingsman, un agent secret compétant doublé d'un gentleman, ce que doit devenir Eggsy durant son entraînement. On croit très facilement en son personnage bien que ce ne soit pas le genre de rôle que joue généralement Colin Firth, seulement, on ne peut qu'y croire. Il est d'une crédibilité sans nom et son caractère, son flegme si caractéristique des Anglais, ne fait que renforcer ce sentiment de réalité, oui Colin Firth est bon en super espion ! 
Que dire du personnage de Samuel L. Jacskon excepté que c'est un mégalomane ? Non sérieusement c'était assez étrange de retrouver cet acteur dans ce rôle. Surtout, je pense parce que j'ai regardé The Avengers quelques jours seulement avant de voir Kingsman pour la première fois. On le retrouve sous les traits de Richmond Valentine, le grand méchant du film, aussi amusant que répugnant avec son zozotement merveilleusement bien contrôlé. Une fois encore, Samuel L. Jackson montre avec cette interprétation qu'il fait partie de ces excellents acteurs qui peuvent jouer une multiplicité de rôles différents et être à la hauteur. Son personnage me fait rire avec ses casquettes assorties à ses costumes ainsi que l'ironie : combien de méchant ne supporte pas la vue du sang ? 


Kingsman services secrets est une sorte de melting pots, on retrouve une comédie légère à l'image de Bridget Jones (il me fallait faire un clin d'oeil à Colin Firth), mêlé aux codes des films d'espionnages mais également aux films d'actions tout simplement.
On retrouve des acteurs très bons qui portent le film vers quelque chose de plus grand, plus génial encore. J'ai adoré lors de mon premier visionnage et après l'avoir revu une deuxième fois, mon avis ne fait que se confirmer, Kingsman services secrets est un film à voir mais également à revoir. 
Je croise d'ailleurs les doigts pour qu'un deuxième volet fasse son apparition ce qui arrivera sûrement, il ne reste plus qu'à attendre que la FOX qui possède les droits l'annoncent publiquement. Il faut quand même rappeler que le film a fait plus de quatre cents millards de recette et plus d'un million cinq cents mille entrées en France.








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