vendredi 27 janvier 2017

Le Coin des libraires - #42 Ressentiments distingués de Christophe Carlier

Comme je vous le disais dans mon article précédent, je vais aujourd'hui vous parler du roman Ressentiments distingués de Christophe Carlier, livre que j'ai eu la chance de recevoir par le biais du site livresque Babelio, et également grâce aux éditions Phébus. 

Lorsque Babelio m'a proposé de participer à un tirage au sort pour ce roman, je l'ai fait uniquement pour l'éditeur. Phébus fait partie du même groupe (Libella) que la collection Notabilia (qui appartient à la maison d'édition Noir sur Blanc. Vous le savez, j'aime énormément cette collection et surtout, j'avais extrêmement envie de découvrir certains titres chez Phébus parce que mine de rien, ça commence à faire un certain temps que je lorgne dessus. 

Pour le dire rapidement - je ne pense pas que ce soit vraiment hyper intéressant - j'apprécie beaucoup le travail effectué sur l'objet livre qui est toujours de qualité avec une couverture qui n'est pas vraiment "lisse" et une illustration vraiment très jolie à chaque fois - oui, le design d'un livre compte beaucoup pour moi quand même. 

Enfin bref, tout ça pour dire que j'ai été sélectionné, que j'ai reçu le livre et qu'une fois Au fond des bois terminé, bah j'ai enchaîné, forcément. 

Sur l’île, le facteur ne distribue plus de lettres d’amour. Mais des missives anonymes et malveillantes qui salissent les boîtes aux lettres.

Un corbeau avive les susceptibilités, fait grincer les armoires où l’on cache les secrets. Serait-ce Tommy, le benêt ? Irène, la solitaire ? Ou bien Adèle qui goûte tant les querelles ? Ou encore Émilie, Marie-Lucie ou Félicien ? Bien vite, les soupçons alimentent toutes les conversations. Et l’inquiétude s’accroît. Jusqu’où ira cet oiseau maléfique ?



Ressentiments distingués est un livre court, même pas 200 pages. En ne sachant rien de la quatrième de couverture, je ne pouvais pas vraiment dire au départ si l'illustration en couverture était réellement pertinente avec le sujet du livre. Je peux désormais vous dire qu'elle l'est, et que l'illustratrice Héloïse Jouanard a vraiment fait un très beau travail. 

Avec ce roman, on va être plongée sur une île, on ne sait rien de celle-ci, ni son nom, ni sa localisation, elle entre uniquement en opposition avec le "continent". 
Là où je suis passée un peu à côté, c'est que je ne savais pas où je mettais les pieds, alors que le titre est assez révélateur quand on y pense. On va suivre une espèce de dérèglement sur l'île à cause d'un mystérieux corbeau qui envoie des lettres anonymes aux habitants. Ressentiments distingués est en effet une sorte de clin d'oeil à la formule "sentiments distingués" parfois présentes dans le langage épistolaire. 

Découpé en trois parties, enfin pour moi c'est plutôt deux parties et un épilogue, mais bref. La première partie s'ouvre sur le facteur, qui, de manière parfaitement normale distribue son courrier. J'ai trouvé intéressante la vision qu'a le facteur (Gabriel) sur son métier. Comme je l'ai dit un peu plus haut, il va être question d'envoi de lettres pas forcément hyper sympa alors après avoir décrit quelques habitants de l'île, décrit leurs habitudes, l'essentiel du propos se trouve dans la rumeur, dans les ragots et les "menaces" dues à celui qu'ils ont nommé le "corbeau". La panique apparaît peu à peu, le silence s'installe et même si personne ne dit rien, tout le monde pourrait être le coupable, enfin, à quelques exceptions près. 

La deuxième partie est focalisée sur le point de vue du corbeau, dont nous est dévoilée l'identité. J'ai beaucoup aimé le suivre, en apprendre plus et j'ai trouvé intelligent de ne pas faire une nouvelle fois une histoire de vengeance, parce qu'ici, je ne considère pas que cela le soit. Je ne vais pas trop m'étaler dessus parce que je ne veux pas gâcher la surprise, mais si jusque-là ça vous intéresse, foncez ! 

Ressentiments distingués,  Christophe Carlier aux éditions Phébus.

Cette lecture amène à se rendre compte à quel point les apparences sont trompeuses déjà, mais surtout que la peur peut-être attisée n'importe où, n'importe quand. Le corbeau paraît parfois simplement s'amusait sans que ce soit de la méchanceté perverse. Il semble plus s'attacher à essayer de faire réfléchir ses "victimes" qu'à les faire culpabiliser ou à les blesser. Pourtant, quelques drames vont se produire sur l'île, parfois sans que le corbeau ait quelque chose à y faire, d'autres où c'est entièrement de sa faute - je pense aux événements de la fin de la deuxième partie. 

Pour moi, c'est une réussite du point de vue de l'esquisse des insulaires, l'auteur nous parle de pas mal de personnes, mais seulement en quelques lignes. Il parvient de manière vraiment brillante à nous décrire ces personnages que l'on aperçoit qu'au café La Marine ou même à l'épicerie et qui, finalement, sont simplement des personnages faisant partie du décor - ou non d'ailleurs. 
Cette manière de survoler les personnages a contribué à ce que je me perde dans le livre, quand l'auteur a pour la première fois abordé Tommy, je pensais que nous allions le suivre plus en profondeur, pareil pour Gwenegan qu'on ne suit pas tant que ça au final. Enfin voilà, j'ai aimé tomber dans les pièges tendus consciemment ou non pas l'auteur. 


Ce livre aussi je l'ai dévoré : l'histoire m'a plu, peut-être aussi parce qu'après avoir lu un polar/thriller assez long et assez sanglant, j'ai eu besoin de lire quelque chose de plus léger, mais qui reste dans le registre de l'enquête. J'ai aimé simplement parce que c'est sans prétention, parce que l'auteur nous donne à voir une histoire bien ficelée dans une écriture toute en simplicité et efficace. À vrai dire je ne connaissais pas du tout Christophe Carlier, même pas de nom. Il est apparemment surtout connu pour son roman L'Assassin à la pomme verte qui m'a l'air d'être pas mal d'après le peu que j'en ai entendu. 


"La vague pétrit la mer sans fin. Elle sculpte et elle anéantit. Comme la vie, elle s’étire, en dérobant ce qu’elle avait offert. On met des années à se construire une existence. Surgit une force sans visage, qui dévaste tout. Elle prend la forme de la rumeur, du vent, du hasard."
Christophe Carlier, Ressentiments distingués.



Pour une découverte, ça a été une grande découverte et je ne pouvais pas rêver mieux pour démarrer cette année 2017 en beauté. Une fois encore, un très grand merci à Babelio et aux éditions Phébus








dimanche 22 janvier 2017

Le Coin des libraires - #41 Au fond des bois de Karin Slaughter

Dans le cadre d'une opération sur le site Babelio, j'ai eu la chance de recevoir Au fond des bois de Karin Slaughter qui m'a beaucoup intrigué avec sa couverture. 

Je tiens dès à présent à préciser que je ne savais pas que ce livre est une suite de saga - longue saga puisque l'auteure a commencé à écrire une série de six livres (réunis sous le nom de Grant County) sur les personnages de Sara et Lena, puis en a démarré une nouvelle avec le personnage de Will. Ce tome est le septième. En gros, pour bien comprendre toute la psychologie des trois personnages que l'on va suivre, il est préférable de lire les douze tomes qui précèdent celui-ci, chose que je n'ai bien évidemment pas faite. 

Une fois de retour chez moi, après avoir fait patienter ce petit pavé une semaine, je m'y suis attaquée, bah oui, ce n'est pas le tout mais il faut bien que je ponde un avis dessus. 

J'ai démarré sur les chapeaux de roue et pourtant, dès le premier chapitre, en découvrant le personnage de Lena, j'ai eu le sentiment que je n'avais pas toutes les clés. Je me suis alors renseignée et c'est à ce moment que j'ai découvert le grand nombre d'œuvres de cette auteure que je ne connaissais absolument pas avant - j'imagine qu'elle est assez connue, elle a vraiment l'air alors j'avoue, je me sens un peu honteuse. 


Lena est flic. Un soir, elle est sauvagement agressée à son domicile. Alors que son mari Jared est touché à la tête, elle perd le contrôle et, prise d’une rage meurtrière, tue tout aussi sauvagement l’un de ses agresseurs. Qui a tenté de les éliminer, et pour quelles raisons ? L’enquête commence, ardue et douloureuse. Ses ramifications rejoignent progressivement celles d’un autre dossier : l’investigation sous couverture menée par Will Trent pour localiser BigWhitey, un pédophile proxénète qui dirige un trafic d’héroïne depuis son repaire, au fond des bois…


Au fond des bois va se centrer sur trois personnages différents, mais bien évidemment, ils sont liés. Le roman s'ouvre sur Lena qui a passé une sale journée, enfin, je dirais même qu'elle enchaîne les problèmes depuis quelque temps : en tant que flic, le raid qu'elle "commanditait" a été un véritable échec, il faut donc qu'elle en réponde devant les Affaires internes. Ah oui, en plus elle vient de faire une fausse couche et aussi, en pleine nuit des hommes sont arrivés chez elle et son mari Jared et leur ont tiré dessus. Son mari risque de mourir, mais elle, elle s'en est bien sorti en éclatant les deux zouaves. 

Ensuite, on va suivre les personnages de Sara et Will. La première est une infirmière, ancienne médecin légiste pour la police (je crois) et Will est un agent qui travaille pour l'état de Georgie. Les deux sont évidemment liés puisqu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Ils connaissent aussi Lena puisque celle-ci était la coéquipière du mari de Sarah (qui est aussi le père de Jared, le mari de Lena - ouais, il faut suivre...) et Will a enquêté sur elle quelques années plus tôt. 

Enfin voilà, je rencontre tout ce beau monde et au début, c'est vraiment dur. En grande partie parce que je ne les connais pas, que je n'ai pas eu la possibilité de m'attacher à eux par le passé et donc j'ai du mal. C'est ici le point négatif pour moi dans ce livre, évidemment l'enquête est indépendante des autres romans, mais il n'empêche que la psychologie est très importante, en particulier chez Lena et Sara qui ont une vieille rancoeur depuis le décès du mari de cette dernière. Il est difficile de "choisir un camp" simplement parce qu'il n'est pas possible de mesurer la faute de chacun. 
L'auteure décrit énormément les états d'âme de ses personnages - en particulier de Sara, qui est celle que j'ai le moins aimé, possiblement pour cette raison. 


Les choses s'enchaînent d'elle-même, une fois passées les deux-trois premiers chapitres, et le lecteur est pris dans une sorte de soif de connaissance, ce qui est quand même un très très bon point pour un roman policier/thriller. J'ai eu du mal à entrer dedans comme pour beaucoup de livres - bon ma lecture du moment vient contredire cette phrase, mais tant pis - mais une fois dans le bain, c'était parti et je l'ai dévoré en deux jours.
J'ai aimé le rythme qu'instaure l'auteure a découpant son livre de telle sorte qu'on a des flash-backs d'avant le raid qu'a effectué Lena et ses coéquipiers et également des chapitres qui narrent le présent, l'enquête en cours qui est bien évidemment liée au raid effectué par Lena. 

Au fond des bois de Karin Slaughter, édition HarperCollins Noir.


L'écriture de Karin Slaughter (en tout cas la traduction ici) est incisive, percutante. On se retrouve parfois dans des scènes très réalistes et sanglantes. J'ai eu le sentiment que l'auteure parvenait parfaitement à nous propulser sur les lieux de son livre, je dirais bien que son écriture est très imagée, mais je ne suis pas certaine que ça ait un véritable sens. 
Quoi qu'il en soit, elle est par moment très crue dans ses paroles, dans les actes de ses personnages et cette crudité en ressort d'autant plus qu'elle contraste avec les personnages que j'appellerai "extérieure" comme la mère de Jared par exemple qui reste relativement "douce" au vu des évènements qui lui arrivent. 

On sent très bien qu'elle a vraiment élaboré des personnages, car, ils ne sont plus des personnages, mais bien des personnes avec de véritables identités. En parlant d'identité, j'ai énormément aimé Will pour cette raison, ce côté de perte des repères en quelque sorte par le biais de son infiltration en tant que Bud Black. 

Malheureusement, je n'ai pas aimé tous les personnages de la même façon. Sara a été celle que j'ai le moins aimé, sans doute parce que je ne l'ai pas trouvé hyper utile, on ne va pas se mentir, dans l'intrigue elle ne sert pas à grand chose. C'est d'un point de vue sentimental, affectif qu'elle est importante, mais comme je ne connais pas véritablement l'histoire de la mort de son mari, ni sa relation avec Will, je n'ai pas été particulièrement touchée. Je l'ai trouvé parfois un peu impuissante - bon même carrément impuissante - au point que j'étais pressée de terminer un chapitre concentré sur elle et d'arriver dans l'action pure et dure que l'on nous donne à voir avec Lena et Will. 
Lena est mon personnage fétiche, probablement parce qu'elle est d'abord celui qui ouvre le livre, c'est son point de vue que l'on suit, sa situation merdique qui nous est exposée. Je me suis attachée à elle également parce qu'elle est en quelque sorte seule contre tous, tout le monde la déteste et ne fait que rabâcher qu'elle n'est qu'une sale égoïste et que tout le monde autour d'elle vient à mourir. D'ailleurs, sans raconter la fin ou autre, je tiens quand même à dire que cette fin est hyper bien trouvée puisqu'elle vient remettre en cause toutes les accusations qui ont été dites sur Lena. 
Enfin, pour ce qui est de Will, comment dire ? Déjà, il est le seul personnage masculin que l'on suit, ce que j'ai aimé, sans doute parce que j'aime son personnage. Un peu pareil que pour les deux précédents, j'ai été un peu perdue par rapport à son histoire avec Sara ou même avec Faith, sa coéquipière, j'ai eu le sentiment de manquer de certaines cartes importantes, mais bon, je l'ai quand même bien apprécié. 
À vrai dire, il fait simplement ce qu'il faut, il est droit dans ses bottes, même s'il fait des erreurs et c'est évidemment ce qui est intéressant, car qui n'en fait pas ? Malgré sa double identité dans ce tome, on sent bien son humanité, son sens du devoir et c'est ce qui compte le plus. 

Je mets la barre assez haut maintenant pour ce qui est roman policier américain, je me dis qu'après Lehane, je ne suis pas sûre de pouvoir lire un autre policier digne de ce nom, et pourtant. Pourtant, je me suis trompée et je m'en rends compte grâce à Babelio et aux éditions HarperCollins que je remercie énormément pour cette bonne surprise ! 

J'ai aimé, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre au point que je pense m'acheter au moins le premier tome de la première saga de Karin Slaughter pour voir si ça me plaît aussi. La petite déception se trouve dans le fait que je sais comment les choses se goupillent à présent et ça, c'est dommage, mais bon, je pense que cette auteure mérite que je la découvre un peu mieux, c'est donc ce que je ferai dans les mois à venir. 


"Enfant, Will avait pris l’habitude de se dire que toutes les vicissitudes de la vie étaient faciles à gérer. Pas besoin de les garder en lui. Il les mettait dans des boîtes. Au bout d’un moment, ça fait un paquet de boîtes. Il ne savait plus où les ranger. Elles flottaient autour de son lit à l’orphelinat. Elles le suivaient à l’école. Dans la rue, elles le pourchassaient comme des petites brutes décidées à le coincer.
Plus il grandissait, plus la question du stockage se posait. Ou peut-être était-ce la métaphore qui changeait. Les cartons flottants s'étaient transformés en feuilles, qu'il rangeait dans un dossier." 
Karin Slaughter, Au fond des bois


P.S. : si vous me suivez sur d'autres réseaux sociaux comme Instagram, vous avez dû voir pas mal de livres passer, livres dont je n'ai pas encore eu le temps de discuter ici avec vous. J'ai un retard énorme à rattraper et Au fond des bois est ma dernière lecture achevée, mais il fallait que je publie rapidement mon avis, tout comme ce sera le cas pour le prochain avis sur le blog qui sera sur Ressentiments distingués de Christophe Carlier, que j'ai aussi eu la chance de recevoir grâce à Babelio. 









vendredi 13 janvier 2017

Série du moment - #17 Shadowhunters

Adaptation de la saga de Cassandra Clare, La Cité des Ténèbres - The Mortal Instruments - que je n'ai pas lu, et non.
J'ai souvent eu envie de m'y plonger, l'histoire de chasseurs de démons qui protègent les humains tout ça, ça me plaît assez, mais j'ai toujours été découragé face au trop grand nombre de bouquins de cette série, franchement je ne saurais dire combien il y en a (et je crois qu'elle a même annoncé l'écriture d'une nouvelle série).
Mais du coup, comme j'ai souvent entendu parler des livres de façon plutôt élogieuse, j'avais très envie de voir le film adapté de ceux-ci, The Mortal Instruments : La cité des ténèbres (2013) d'Harald Zwart. Et contre toute attente, je n'avais pas trouvé ça génial, un peu trop "teenage", un peu trop mal joué, un peu trop creux, fin un peu trop de beaucoup de choses en fait.

Pourtant, à bien y réfléchir, après m'être accordé une bonne semaine de réflexion après la fin de mon visionnage de la saison 1 de Shadowhunters, je dirais qu'au final, bah le film se défend plutôt bien, quand on le compare à la série ! Bah oui parce que franchement, il y a du boulot !

Tout d'abord, le point le plus - plus, plus - négatif, c'est les acteurs. Je ne sais pas où les deux principaux ont été trouvés - Katherine McNamara & Dominic Sherwood - mais ça frise sérieusement le ridicule. J'ai franchement rarement vu un jeu aussi mauvais et surtout pour l'interprète de Clary qui est juste, mais juste le personnage principal, je me demande comment les producteurs, le réalisateur et toute l'équipe ont pu laisser faire ça, ouais ça me dépasse. Non parce que quand même, avec les deux acteurs principaux qui sont mauvais de chez mauvais, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir de mieux pour flinguer une série entière !
Clary & Jace sont tellement faux que ça en devient amusant parfois, quand ils partagent une scène tous les deux et que ça pue le factice à plein nez. Surtout, la meilleure scène est sans doute celle où ils apprennent qu'ils sont frères et sœurs, elle m'a achevé celle-là - hahaha ! Ça ne tient pas la route une seule seconde mais pourtant ça va durer une dizaine d'épisodes, treize plus exactement, avant de découvrir que vraiment, c'est con hein, mais c'est foutu, ils sont mauvais, il n'y a rien à faire.

Alors quand les personnages qui sont au centre enterrent absolument tout ce qu'il y a autour d'eux, ça devient compliqué d'apprécier ce qu'il se passe. Mais encore, s'il n'y avait que ça pour me déranger... parce qu'il y a aussi le scénario en lui-même qui ne va pas, l'ensemble n'a aucune crédibilité, on ne peut pas faire comme si c'était possible, parce que ça l'est pas.


C'est tout d'abord le personnage principal, Clary Fray donc, qui le jour de ses 18 ans apprend qu'elle est une shadowhunter, que sa mère lui a menti toute sa vie et que maintenant, bah, elle va devoir se bouger parce que sa mère a été enlevé par le grand méchant Valentin.
Jusque-là, d'accord, pourquoi pas. Mais ça déconne. Fatalement. On ne sait pas comment mais du jour au lendemain Clary devient genre une pro de la baston, elle tue des démons tranquilles, elle manie son épée (cette chose peut-elle vraiment être considérée comme telle ?) comme une déesse, "elle a ça dans le sang" quoi. Ouais, mais non, c'est un petit peu trop facile quand même. Comme de nous dire que sa mère est la plus forte de tous les shadowhunters alors qu'elle ne sert à rien du premier jusqu'au treizième épisode, mais vraiment à rien quoi. Pourtant, tout va tourner autour d'elle, absolument tout, ce qui devient rapidement très chiant. Enfin autour de la coupe aussi, mais ils en ont besoin simplement pour pouvoir retrouver la mère, donc ça revient un peu au même.
Pareil, si quelqu'un peut m'éclairer sur ce moment où, en grand danger, Clary prend quand même la peine de parler avec Jace tranquillement pour le remercier de l'avoir sauvé bla, bla, bla, alors que techniquement elle n'est pas sortie d'affaire. J'avoue, je ne comprends toujours pas ce passage, pourquoi ne pas d'abord sauver sa peau et ensuite passer à la scène "remerciements chaleureux" ??

J'aborde à peine les dialogues qui sont creux au possible et qui sont là pour te faire comprendre que le spectateur est un idiot et qu'il n'est pas capable de comprendre quelque chose avec ses yeux, alors il faut que ce soit en plus, souligné dans les dialogues !

Fin ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas une excuse le "c'est une série destinée aux ados", d'abord je trouve ça insultant, genre "faut faire des trucs moins savants pour eux, parce que bon, ils ne sont pas forcément intelligents" mais surtout, il y a des séries pour ados qui ont une consistance, qui traitent de sujets sérieux ou du moins qui savent capter l'attention.
Je pense par exemple à des séries comme Pretty Little Liars, également adaptée de livres - Les Menteuses, Sara Shepard - ou encore Teen Wolf - adaptée du film éponyme - et qui tiennent la route !
Non, la vérité c'est que le choix du casting est mauvais, que la mise en scène est mauvaise, que les effets spéciaux sont mauvais, voilà, faut l'accepter.

Mais, parce que oui certaines choses m'ont quand même plu, certains personnages relèvent le tout. Pour ça, je crois qu'à peu près tout le monde s'accorde pour dire que le personnage de Magnus Bane est bon, vraiment Harry Shum Jr. (vu dans Glee) s'en sort vraiment bien, surtout quand on voit par qui il est entouré... C'est son personnage que j'ai préféré et j'aurais aimé en savoir encore plus sur son passé. Bon, il est vrai que sa relation avec Alec (Matthew Daddario) est un peu tirée par les cheveux (la scène du mariage était à prévoir x1000) mais j'avoue, ça m'a plu.

Également, le personnage de Simon, interprété par Alberto Rosende, que j'ai trouvé intéressant quand il n'est pas lié à Clary. Toute son histoire de vampire est vraiment cool, l'acteur joue bien, il m'a fait sourire plusieurs fois - à titre comparatif, je dirais qu'il m'a un peu fait penser à Stiles dans Teen Wolf - mais à partir du moment où il y a Clary dans les parages, ça se gâte, il devient inintéressant au possible dans le rôle du meilleur ami amoureux. Vraiment trop cliché.



Je suis très mitigée par rapport à cette série, très déçue surtout. Je crois qu'il faudra que je trouve un moment pour me mettre à la lecture des livres pour enfin pouvoir me faire un avis sur cette histoire.
Est-ce que je regarderais la saison 2 ? j'avoue que ma curiosité prend le dessus et que j'aimerais beaucoup voir dans quelle direction iront Magnus & Simon, mais ça n'est pas dit que j'aille jusqu'au bout de la saison, cette fois.


Vous en avez pensé quoi de cette première saison de Shadowhunters ?








Le ciel en sa fureur d'Adeline Fleury

Quand le varou m'emportera je m'endormirai dans le ciel de tes yeux. Sous les auspices de Jean de La Fontaine, Adeline Fleury nous ...